Une constante et récurrente flambée des prix due à l'inflation incontrôlée et toujours plus élevée Ce sont les réseaux sociaux et la Fédération des consommateurs qui montent au créneau pour atténuer la flambée des prix durant le mois sacré. A l'approche du Ramadhan, les inquiétudes des ménages s'accentuent. Les appels au boycott du couffin du Ramadhan se multiplient sur les réseaux sociaux. Une campagne similaire a été lancée par quelques associations l'année écoulée. De son côté, la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) appelle au boycott des viandes à la veille du mois sacré, soit du 10 au 16 juillet de l'année en cours. Cela s'ajoute à la crise économique qui pointe à l'horizon et l'ébullition du front social. Quoi qu'il en soit, la mauvaise surprise risque d'être grande lorsque la fin du pétrole aura sonné. Une question déterminante pour le devenir de l'économie nationale et l'avenir de la société algérienne. Sachant bien que l'économie qui n'avance pas, recule. La rapide évolution des sciences et des technologies, la mondialisation et son corollaire, la compétition, la démographie, n'attendent pas. La polémique suscitée par le niveau atteint par le déficit budgétaire, celui du prix du baril qui menacera notre économie, relèvent de questions secondaires, pour plusieurs économistes car, soulignent-ils, le problème de l'économie est plus profond et complexe. Une économie fragile, mono-exportatrice plus encline à la distribution de la rente pétrolière qu'à la production et la création, superposée au pourrissement induit par la corruption et l' informel. Cela se produit alors que nous avançons à grand pas vers l'épuisement des ressources de gaz et de pétrole. Les problèmes économiques du pays sont devenus de plus en plus complexes. Les opérations de régulation sont renvoyées aux calendes grecques, notamment dans les domaines économique, social, etc. Jamais la délinquance financière n'a atteint les sommets dramatiques qui sont aujourd'hui les siens. Alors que la situation est confuse et comporte tant de lacunes, on se contente de pousser des cris d'orfraie devant la montée de la corruption et de l'affairisme le plus sordide. L'échec est cuisant. L'Algérien qui vit exclusivement des fruits de son labeur et non de celui des rentiers et des spéculateurs, ne sera sûrement pas épargné par une constante et récurrente flambée des prix due à l'inflation incontrôlée et toujours plus élevée. Ces dernières années l'économie est otage d'un étatisme tous azimuts où le renforcement du rôle de l'Etat dans l'économie est défaillant à travers le contrôle tatillon de l'administration. La Banque d'Algérie a été parmi les premières voix autorisées à lancer cette campagne précoce d'alerte. Désormais, il faudra surveiller l'état des finances publiques et contenir le déficit budgétaire. Ce déficit a explosé notamment sous l'effet de l'augmentation sans précédent des transferts sociaux et le rattrapage salarial opéré surtout au niveau de la fonction publique. Cependant, l'Etat est-il prêt à adopter un plan d'austérité et éventuellement diminuer la dépense sociale? Pas si sûr vu la conjoncture politique sensible marquée de surcroît par une inflation élevée, flambée des prix à la consommation. Pour le moment, le déficit budgétaire affiché est plutôt léger et même qu' «il n'en est pas vraiment un», selon plusieurs experts. La Banque d'Algérie a précisé que le déficit réel ou celui calculé sur la base du prix réel du baril a diminué et n'est que de 28 milliards de dinars en 2011, 74 milliards de dinars en 2010 et 570,3 milliards de dinars en 2009. De même, elle a rassuré que le Fonds de régulation des recettes (FRR) permet le financement du déficit sur dix ans. Ainsi, les déficits affichés sont théoriques. Le bilan réel de l'exécution du budget et le solde budgétaire réel de l'année qui devrait être fait par le gouvernement ne seront jamais connus. Les véritables problèmes économiques de l'Algérie sont autrement plus cruciaux et irréfutables. Si les hydrocarbures s'épuisent, il n'en demeure pas moins que la demande sociale irrépressible va exploser dans la décennie à venir. Dès lors, les besoins financiers vont être énormes pour y faire face. Or, l'Algérie qui n'a pas de stratégie économique ni industrielle peine à construire son attractivité. Mais, il y a, à l'évidence, un risque alimentaire sérieux en Algérie, selon les observateurs. Et ce risque augmente avec l'accroissement de la population. Il faut rappeler que les plans de relance étalent des dépenses publiques colossales et les listes de projets sont tellement fournies. Les dépenses réalisées durant l'année budgétaire dépassent difficilement, le tiers des dépenses affichées dans le budget. Disponibles au niveau des CCLS L'Etat fixe les prix des légumes secs A dix jours du Ramadhan, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), rassure les ménages. Le riz et les légumes secs sont disponibles et «à des prix abordables» au niveau des Coopératives des céréales et de légumes secs (Ccls) et points de vente de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), annonce hier, l'Office. L'Oaic indique, dans un communiqué, que le riz et les légumes secs sont mis à la disponibilité des grossistes, des détaillants et des consommateurs «à des prix abordables en TTC». Les prix du quintal de riz, de pois chiches, haricots blancs et de lentilles sont cédés par l'Oaic aux grossistes à respectivement, 5918 DA, 14.005 DA, 9153 DA et 9222 DA. Pour les détaillants, les prix de ces mêmes produits sont fixés respectivement à 6318 DA, 14405 DA, 9553 DA, 9625 DA. Quant aux prix pour les consommateurs, ils sont de 6918 DA, 15005 DA, 10153 DA, et 10.225 DA. Selon l'Oaic, les achats peuvent se faire au niveau des Coopératives des céréales et des légumes secs (Ccls) des wilayas ou des points de vente de son réseau de commercialisation.