«La révision de la Constitution est l'un des dossiers les plus importants qui suscite l'intérêt des députés» M.Ould Khelifa vient de balayer les spéculations sur ce sujet redondant qui dure depuis plusieurs mois. Pour le président de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, il y a plus urgent dans le pays que le projet de loi criminalisant le colonialisme. «Si l'incrimination du colonialisme était une revendication légitime, il est urgent avant et après cela de libérer notre pays, dans le moyen terme, du fardeau du sous-développement et de la dépendance, et de réactiver les constantes de notre nation aussi bien à l'intérieur qu'au niveau régional», a déclaré M.Ould Khelifa dans un entretien paru hier sur les colonnes de notre confrère arabophone Sawt El Ahrar balayant de ce fait toutes les spéculations sur ce sujet redondant qui dure depuis plusieurs mois. Aussi, a-t-il rappelé, le parlement qu'il préside place comme priorité absolue, la révision de la Loi fondamentale qui esquissera les contours de l'Algérie de demain. «La révision de la Constitution est l'un des dossiers les plus importants qui suscite l'intérêt des députés», a tranché le président de l'APN indiquant que cette nouvelle Constitution aura comme socle la Déclaration du 1er Novembre 1954 mais qui prendra en considération les nouvelles mutations dans le monde. «Etant donné qu'elle est la Loi fondamentale et le pilier de l'édification de l'Etat nation démocratique par ses références pérennes de la Proclamation du 1er Novembre et par tout ce qu'exigent les mutations vécues par notre société durant les 50 dernières années et tout ce qui se passe dans le monde», a précisé M.Ould Khelifa, élu sur la liste du parti du FLN à Alger lors des élections législatives du 10 mai dernier. «La prochaine révision de la Constitution renforcera la structure institutionnelle de l'Algérie et permettra de réaliser de grands progrès dans la consolidation de l'Etat de droit.» Dans le même entretien, le président de l'Assemblée populaire nationale a évoqué la révision des salaires des députés de manière à les lier à la discipline et à la présence aux séances plénières et aux travaux des commissions, il a indiqué que «cette question va être soulevée prochainement par le bureau de l'APN et les députés se concerteront» à ce sujet. «C'est une question qui ne dépend pas d'une seule personne, quel que soit son statut au sein du Parlement», a-t-il estimé. Concernant la décision de l'Alliance de l'Algérie verte, le Parti des travailleurs et du FFS de boycotter les structures de l'APN, il a indiqué que ce choix ne signifie pas absence d'opposition. «Cette abstention n'a pas d'effet sur le caractère pluraliste de l'Assemblée qui se compose, à l'instar de toutes les Assemblées de par le monde, d'une majorité et d'une minorité se conformant l'une comme l'autre aux lois de la République et au règlement intérieur régissant le fonctionnement de l'Assemblée», a-t-il affirmé.