Le prix de la pomme de terre a atteint les 65 dinars. Elle était cédée à 50 dinars, il y a seulement quelques jours. On nous apprend, en outre, que dans certains marchés, le prix de la pomme de terre a même atteint les 70 dinars. Inutile de rappeler que l'an dernier, les citoyens pouvaient acheter ce produit à 8 dinars à peine, soit 8 fois moins que le prix actuel. Cette nouvelle augmentation a porté un sérieux préjudice aux petites bourses. La pomme de terre étant l'aliment du pauvre par excellence. Le pire est, en effet, à craindre avec l'approche du ramadan où pratiquement, tous les prix sont revus à la hausse. D'après certains commerçants, la pomme de terre vendue actuellement n'est rien d'autre que le stock de l'an dernier. Cette année, nous dit-on, la récolte de l'est du pays n'a pas été bonne. Les regards sont donc dirigés vers la récolte de l'Ouest, mais aussi vers la pomme de terre importée. Ces dernières n'ont toujours pas fait leur apparition sur le marché. A l'Ouest justement, les choses ne semblent pas aller mieux puisque le prix de la pomme de terre est aussi inabordable qu'ailleurs. La flambée des prix est, en fait, due à la spéculation. Celle-ci a toujours sévi, mais son impact a été particulièrement ressenti cette année en raison de l'absence de la pomme de terre d'importation qui était introduite chaque année entre les mois d'août et septembre. Il y a lieu de signaler, par ailleurs, que 13 tonnes de pomme de terre ont été saisies dernièrement à Maghnia car introduite clandestinement du Maroc. Les contrebandiers comptaient les revendre à 60 dinars le kilo. Notons aussi que ces mêmes contrebandiers s'étaient spécialisés auparavant dans l'importation » des bananes, mais ont changé de vocation. La pomme de terre étant, à présent, un produit beaucoup plus précieux.