Les causes des décès en mer sont principalement liées à la baignade dans des plages non autorisées, mais également aux jet-skis. L'été a fait son lot de victimes. Plus de 130 personnes ont trouvé la mort par noyade depuis le début de la saison estivale. «Au moins 132 personnes ont trouvé la mort par noyade au niveau des plages du littoral national et des plans d'eau entre le 1er juin et le 17 juillet», révèle un bilan de la direction générale de la Protection civile. La cause de ces noyades reste, comme toujours, la baignade dans des plages non autorisées, c'est-à-dire non gardées par les maîtres nageurs. «74 personnes sont mortes en mer, dont 47 sur des plages non autorisées à la baignade», affirme la même source. En plus des morts par noyade dans des plages non surveillées, les jet-skis ont également causé la mort. «10 décès ont été déplorés suite à des accidents causés par des jet-skis», précise ce bilan présenté en marge de la cérémonie d'installation d'une colonne mobile anti-incendie à Blida présidée conjointement par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Abdelkader Ouali, et le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha Lahbiri. M.Ouali a profité de l'occasion pour demander aux responsables de la Protection civile de prolonger la durée de surveillance des plages. «Il faudrait prolonger la durée de surveillance des plages au-delà de 19 heures, particulièrement au niveau des plages très fréquentées par les estivants», a-t-il insisté. Et M. Ouali a raison d'insister puisque au moins 11 cas de noyade ont été enregistrés en dehors des horaires de surveillance des plages. En outre, le même bilan fait cas de 58 noyades au niveau de plans d'eau de différentes wilayas du pays, dont 16 dans des barrages, 14 au niveau de cours d'eau et 13 dans des étangs, tandis que six personnes se sont noyées dans des retenues collinaires et neuf dans des piscines et bassins d'eau. Durant la même période, les agents de la Protection civile ont effectué 32.839 interventions au niveau de plusieurs plages du pays qui ont permis de sauver 21.918 personnes d'une mort certaine, selon le même bilan. Ramadhan oblige, la saison estivale 2012 est scindée en deux. La première moitié s'est donc achevée avec un bilan macabre de plus de 130 morts! Pour éviter ces massacres en «haute mer» année après année, la règle d'or de la prévention des noyades se confirme: ne jamais quitter du regard les plus petits. Les adultes doivent aussi être vigilants pour eux-mêmes. Il faut notamment se rappeler que le fait de savoir nager n'est pas, et de loin, un gage absolu de sécurité.