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On ne lâchera pas!
LES GARDES COMMUNAUX FONT UNE AUTRE TENTATIVE DE MARCHE SUR ALGER
Publié dans L'Expression le 22 - 07 - 2012

Plus que jamais déterminés à en découdre avec toutes les embûches
Ils sont des milliers de gardes communaux à se battre pour leur «Dignité» sur des champs en jachère de Boufarik.
Ils ont usé leurs forces, parfois au péril de leurs vies, et sacrifié leurs familles pour que la République reste debout, les gardes communaux sont aujourd'hui en disgrâce. D'abord oubliés par les pouvoirs publics, ensuite méprisés et enfin humiliés par la police. Qu'à cela ne tienne, la détermination des sauveurs de la République n'a pas été entamée d'un iota. Et ceux qui croyaient qu'ils vont fléchir en raison de la répression ou de l'empêchement d'une marche se trompent: «On ne plie pas maintenant que la République est sauvée des griffes des terroristes, en partie grâce à nous. On ne désarme pas en ville quand on a subi les dures épreuves dans les maquis.» Plus que jamais déterminés à en découdre avec toutes les embûches qu'on dresse sur leur route, les gardes communaux s'apprêtent à marcher de nouveau de Boufarik vers la capitale dans l'objectif d'atteindre la Présidence de la République et y déposer, pacifiquement, leur plate-forme de revendications.
Cette marche sera organisée aujourd'hui ou demain, selon le délégué national et représentant de la wilaya de Bouira, Aliouat Lahlou, délégué national des gardes communaux. La marche aura lieu et les gardes communaux ont décidé d'opérer, cette fois-ci, escale par escale. «Nous n'allons pas lâcher!» dit-t-il. Selon lui, ils tenteront une troisième marche et camperont à l'endroit où ils seraient stoppés par les services de sécurité. Déjà hier dans l'après-midi, les gardes communaux ont observé un rassemblement sur le site. Rassemblés depuis avant-hier à Boufarik après avoir été empêchés par la Gendarmerie nationale de marcher sur Alger, ils reprendront, soit aujourd'hui, soit demain, leur marche sur Alger. C'est- désormais la tactique, mais «nous ne ferons pas marche arrière», affirment-ils. Après deux tentatives de marche, ils reviennent à la charge et à chaque fois avec plus de détermination. Ils ont refait la tentative jeudi dernier. À peine quelques dizaines de mètres parcourus, qu'ils butent contre un important dispositif sécuritaire mis en place par le groupement de la gendarmerie de la wilaya de Blida pour les empêcher d'avancer. Avant-hier, les éléments de la Gendarmerie nationale ont retiré les barrages qu'ils avaient dressés sur la route menant à Alger vers 2 ou 4 heures du matin. «Nous ne sommes pas pour la violence. Tout ce que nous demandons c'est notre droit», a déclaré alors Aliouat Lahlou. Sans nourriture pour ce premier jour de Ramadhan, et exténués, les gardes communaux mènent un combat pour la dignité et pour protester contre «la hogra, le mépris et la marginalisation». Même si certains sont partis voir leurs familles, ils sont revenus hier pour reprendre leur «Glorieuse» marche.
1400 gardes communaux déposent les armes
Aliouat Lahlou a annoncé que 1400 gardes communaux ont fini par déposer leurs armes dans plusieurs wilayas, au moment où leurs camarades de la wilaya de Blida ont vu leurs salaires bloqués pour avoir participé à la marche. Il y a trois jours, les gardes communaux à Tifra, Tinebdar et Sidi Ayad, dans la wilaya de Béjaïa, ont été désarmés par leur hiérarchie. Une manoeuvre qui est intervenu suite aux rassemblements de protestation observés mercredi et jeudi à Béjaïa. Selon les gardes communaux, les autorités militaires leur ont ordonné de remettre leurs armes au motif d'avoir abandonné leur poste pour rejoindre la protestation. Devant le siège de la wilaya, une cinquantaine de gardes communaux ont lancé un appel à leurs collègues - plus d'un millier - se trouvant dans les postes d'observation, leur demandant de les rejoindre dans leur action. Leurs revendications n'ont pas été satisfaites. Ces gardes communaux, particulièrement ceux des cantonnements sur lesquels les sanctions ont plu, ont décidé d'observer aujourd'hui un sit-in devant le siège de la wilaya et de rejoindre juste après leurs collègues qui campent à Boufarik.
L'urgence d'agir!
Les protestataires, toujours campant sur leurs positions, attendent de décider de leur sort. «On campe sous des tentes et il est fort probable qu'on passe le Ramadhan dans ce lieu en cas de persistance du black-out», a déclaré Hakim Chouaïb, coordinateur national de la garde communale. En effet, il les gardes communaux passent leur Ramadhan pas comme les autres. Ils sont à leur troisième jour. «Les nouvelles promesses quant à la prise en charge de notre retraite sont humiliantes à l'encontre de ceux qui ont passé leur vie au maquis pour la sécurité du pays», s'est-il indigné. Ce qu'ils veulent, est un statut digne de ce nom et surtout l'implication officielle du président de la République. «On exige qu'il nous parle, une manière de reconnaître nos sacrifices et nos revendications», dit-il. Jusque-là, l'affluence des gardes communaux vers leur nouveau lieu de campement se fait d'une manière progressive. Sur place, il est constaté une mobilisation de plus de 20.000 gardes communaux.
Les gardes communaux engagés dans ce bras de fer avec les autorités continuent d'affluer vers le nouveau lieu de campement. Ils revendiquent, entre autres, un statut, une réduction des horaires de travail, les mêmes privilèges et la même possibilité d'accès à la gratuité des soins que les autres corps de sécurité, la majoration de leurs soldes ainsi qu'une reconnaissance morale pour services rendus à la nation, etc.
Hélas! les engagements et promesses des autorités sont de voeux pieux, car aucune suite n'a été donnée à leurs revendications. Une situation de blocage inédite. Pourtant, les autorités ont donné leur accord préliminaire sur la plate-forme de revendications formulées par les gardes communaux et ont promis son application effective dans de brefs délais. Aujourd'hui, rien n ́est annoncé pour ces combattants contre la barbarie. Pis encore, ils ont été tabassés et humiliés... Poussés à passer le mois de Ramadhan loin de leurs familles, ils sont des milliers à se battre pour leur «Dignité» sur des champs en jachère de Boufarik. Le silence des pouvoirs publics est loin d'être digne.


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