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«Nous maintenons nos revendications»
LES GARDES COMMUNAUX PERSISTENT ET SIGNENT
Publié dans L'Expression le 23 - 07 - 2012


Les gardes communaux ne décolèrent pas
Des bonbonnes de gaz, des ustensiles de cuisine, un mouton égorgé suspendu à un arbre. On ne prépare pas une marche, mais un f'tour pour le moment!
Le communiqué publié hier, sur les colonnes de la presse nationale par les services du ministère de l'Intérieur n'a pas refroidi les gardes communaux. Réagissant à ce document selon lequel la majorité des revendications ont été satisfaites, les gardes communaux tranchent, unanimes: «C'est de la diversion, c'est du pur mensonge pour nous diviser et nous décourager». Dans ce document, le ministère de l'Intérieur a estimé que certaines revendications des éléments des gardes communaux étaient «excessives et irrationnelles». «Il y a lieu de constater que la majorité des revendications des agents de la garde communale ont été satisfaites, à l'exception de préoccupations n'ayant pu trouver de solutions réglementaires faute d'ancrage juridique pouvant servir de base pour leur satisfaction d'une part et de leur caractère excessif et irrationnel d'autre part», indique le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans son communiqué. Le ministère cite dans ce cadre les revendications n'ayant pas été prises en charge: les contestataires exigent une indemnité de rupture de relation de travail, fixée à 5.400.000 DA, «qui ne s'appuie sur aucun ancrage légal», l'octroi d'une carte d'ancien élément de la lutte antiterroriste, «laquelle n'a pas d'existence juridique»; la titularisation et la permanisation d'office des éléments de la garde communale après redéploiement vers les administrations et entreprises publiques «ce qui est incompatible avec le régime juridique de contractualisation appliqué notamment dans les entreprises économiques», selon le ministère. Des arguments que les représentants des gardes communaux jugent sans fondement. D'abord, «les salaires exhibés par le ministère sont totalement faux», indiquent-ils. Un garde communal montre sa fiche de paie:
«Regardez, cette fiche de paye et voyez de vous-mêmes! C'est un mensonge! C'est une honte!», s'écrit-il. Sur ce bulletin de paie, le salaire net avec toutes les primes, qu'elles soient le panier et les allocations familiales, est de l'ordre de 28.000 DA. Il est bien mentionné que la prime de panier est toujours maintenue à 3000 DA et non 4200 DA, comme rapporté dans le communiqué du ministère. Et là, il ne s'agit que d'un seul point incohérent soulevé pas ce garde communal. Pour Hakim Chaïb, «jusque-là, le ministère est flou dans ses déclarations», avant de poursuivre: «Nous, on est là! On va maintenir notre sit-in et nous allons marcher sur Alger dès qu'il sera opportun». Le bras de fer est donc reparti et les gardes communaux installent leur camp dans un champ à Boufarik. Des dizaines de huttes sont installées, rappelant bizarrement les scènes des anciens films Indiens. Pour un corps qui a contribué à sauver la République, l'image est saisissante. Elle est, on ne peut plus pathétique. Sur ce champ fraîchement moissonné, allongé sur un carton sous un oranger, pieds nus, armé de courage, le garde communal affaibli par le jeûne et le mépris des autorités, s'est redressé et s'est écrié «Je vais vous dire, je vais vous dire... Je vais vous dire où on est arrivé!». Nous fixant de ses yeux rougeâtres un bon moment, il parle enfin: «Les terroristes ont brûlé et détruit, nous avons construit! Les terroristes ont égorgé et tué, nous avons sauvé et protégé! Aujourd'hui, eux, sont protégés par la loi et ont eu leurs droits. Nous, on est lésés, humiliés et...tabassés!» «Ils oublient peut-être que nous avons sacrifié nos vies, nos familles, nos femmes et enfants pour que vive la République. Les gardes communaux ont toujours construit leurs pays contrairement à ceux qui l'ont brûlé et nous ont tués!», raconte Hakim Chaïb, porte-parole de la garde communale. «On a deux ennemis aujourd'hui, les terroristes et le ministre de l'Intérieur», a enchaîné le coordinateur de la wilaya de Blida, Rahili M'henna. Acharné, M.Rahili, prend la parole: «On est plusieurs milliers, abandonnés dans de telles conditions sans qu'aucun officiel ne bouge le doigt. Aucun n'a réagi face au drame que nous subissons. Pis encore, le ministre de l'Intérieur est allé jusqu'à acheter des espaces publicitaires dans la presse nationale pour nous stigmatiser encore davantage et pour détourner l'opinion publique, c'est la réalité de notre cause!». Dans le champ, ces hommes de la patrie font leur sieste dans leurs huttes soigneusement dressées, pendant que leurs camarades ont fini de construire une très grande hutte qui va servir de cuisine. Le matériel arrive. Des bonbonnes de gaz, des ustensiles de cuisine, des fruits et légumes, tout est prêt. Sur un arbre, un mouton égorgé le matin est suspendu à l'ombre. On ne prépare pas une marche, mais un f'tour! Le décor renvoie terriblement à la tragédie nationale, où ces braves hommes faisaient pareil sous la pluie et le soleil, de jour comme de nuit, parce qu'ils étaient en guerre contre le terrorisme... Aujourd'hui, ils sont toujours en guerre mais, contre... le ministère de l'Intérieur! «La réponse du ministère n'est qu'une tentative d'effacer le crime dont on a fait l'objet le 9 juillet», a conclu Rahili M'henna, coordinateur des gardes communaux de la wilaya de Blida. Telle a été la réponse des gardes communaux au département de M.Ould Kablia.


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