Les mesures de sécurité prises par l'ANP et la Gendarmerie nationale ont été minutieusement étudiées. En prévention contre une éventuelle attaque terroriste au sud du pays, que les stratèges militaires n'écartent pas dans leurs plans de prévention, l'Algérie vient encore une fois de revoir la stratégie imprimée à son dispositif sécuritaire. Ainsi, les forces de sécurité viennent de renforcer leur présence au niveau des champs pétrolifères et aux alentours des villes pour préserver la sécurité des habitants. D'ailleurs, l'engagement de l'Armée nationale populaire et la Gendarmerie nationale, qui assurent quant à elles la sécurité au niveau des frontières, se traduit sur le terrain par des résultats probants. Pour preuve, aucune transaction relative au trafic d'armes n'a abouti, encore moins les infiltrations d'éléments étrangers en groupe. Les mesures de sécurité prises par l'ANP et la Gendarmerie nationale, confient des sources très au fait du traitement sécuritaire, ont été minutieusement étudiées, précisant que c'est pour éviter une attaque semblable à celle de Ouargla et Tamanrasset, lesquelles ont occasionné des pertes humaines et d'importants dégâts matériels. On rappellera que les deux attaques avaient été revendiquées par le Mujao, qui se présente comme dissident d'Al Qaîda au Maghreb islamique. C'est ce même groupe qui a perpétré des kidnappings au sud de l'Algérie, de ressortissants européens qui viennent d'être libérés au même titre que trois diplomates algériens sur les sept enlevés au nord du Mali. Ce mouvement terroriste est essentiellement composé de Maliens et Mauritaniens, mais compte aussi quelques Algériens, selon les informations des forces de sécurité. Le Mujao travaille de concert avec les réseaux de trafic de drogue, d'armes et de l'immigration clandestine. Utilisant le même mode opératoire qu'Al Qaîda au Maghreb, ce groupe terroriste compte sur l'argent des rançons pour financer ses actions subversives. Pour limiter le champ d'activité de ce mouvement terroriste, particulièrement au Sud, les forces de sécurité ont intensifié les vols de reconnaissance, faisant intervenir les forces héliportées plusieurs fois dans la journée pour sillonner les zones industrielles, alors que sur le terrain ce sont des opérations de balayage des aires désertiques qui entourent les bases pétrolières. Nos sources confient qu'une attaque à ce niveau n'est pas à écarter, mais prévoir ce genre d'attentat en usant du renseignement opérationnel comme c'est le cas pour ce nouveau dispositif, permet d'éviter l'irréparable. Le plan sécuritaire mis en application est motivé par une mise en alerte maximale et continue plaçant les forces de sécurité en position de contre-offensive permanente en plus de la mise en garde des entreprises pétrolières étrangères installées au Sud, instruites par l'ANP à faire preuve de prudence. Selon des observateurs de la scène sécuritaire, les services de sécurité ont certainement raison de prendre autant de mesures. Le Sud algérien est devenu une cible pour les terroristes à la faveur de l'instabilité sécuritaire et sociale en Libye qui n'arrive pas à s'en sortir et vit au rythme des guerres tribales, mais aussi au Mali contrôlé par des groupes armés. La crise politico-sécuritaire que vit ce pays ne sera pas sans conséquence sur les pays voisins. Raison pour laquelle l'Algérie insiste sur une solution pacifique, d'ailleurs confortée par le Conseil de sécurité de l'ONU.