Les forces de sécurité sont de plus en plus mobilisées Ne se sentant plus en sécurité au Mali, Al Qaîda vise à lancer ses opérations depuis le sud de l'Algérie. Dans le prolongement de la crise sociale et sécuritaire en Tunisie et en Libye notamment, les forces de sécurité s'appliquent sérieusement à mener une lutte sans merci contre les réseaux de la contrebande et les groupes terroristes qui agissent de concert. Les forces de sécurité sont de plus en plus mobilisées sur la bande frontalière Est, Sud-Est et Sud même, d'où une présence des groupes armés affiliés à ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique s'est accrue depuis notamment les incidents en Libye. Il semble, selon des renseignements en possession des forces de sécurité, que la nébuleuse tente de faire du Sud algérien, sa zone de prédilection afin d'y installer sa base. Ne se sentant plus en sécurité dans le nord du Mali, vu les interventions militaires combinées entre la Mauritanie et le Mali, Aqmi vise à lancer ses opérations depuis le sud de l'Algérie, plus particulièrement depuis les frontières avec le Mali et le Niger. Les services de sécurité qui sont au courant du moindre fait dans cette zone font tout pour prévenir d'éventuelles attaques kamikazes. Des instructions ont été données aux différents commandements sur l'imminence du danger terroriste. Pour les services de sécurité les attaques prévisibles peuvent être effectuées par le biais de voitures tout-terrain; à ce sujet il est à souligner qu'une série de vols de ce type de véhicules a été signalée. Selon toujours les informations des services de sécurité, ce sont les installations pétrolières qui seraient menacées. Comme mesures indispensables, de prévention contre ces éventuelles attaques, le commandement de l'état-major mobilise 24H/24 ses forces aériennes qui survolent sans relâche toute la zone. Pour cet objectif, confient des sources très au fait du contexte sécuritaire, qui s'appuie essentiellement sur les groupes salafistes de la Libye dont une large majorité est incrustée dans le mouvement anti-El Gueddafi, les islamistes libyens semblent de connivence avec les réseaux d'Al Qaîda au Maghreb. Pour nos sources plusieurs tentatives d'infiltrations de terroristes libyens, comme d'ailleurs nous l'avions rapporté dans nos précédentes éditions, ont été avortées par les forces de sécurité mobilisées au Sud. La nébuleuse qui avait essuyé d'importants revers, a su tirer un grand profit de la crise conflictuelle en Libye, en enrichissant son arsenal d'armes, de munitions et d'explosifs. Cette conjoncture à l'ombre de la guerre en Libye, a permis également à la nébuleuse de se développer dans un contexte et une zone qui constituent pour ses éléments et ses activités un avantage avec la présence d'un mouvement omniprésent de trafic de tout genre. Néanmoins, les inconvénients sont aussi nombreux avec un climat extrêmement rude, les populations touarègues qui se disent prêtes à les affronter mais surtout une lutte combinée entre les armées des pays du Sahel. Le Mali, le Niger et la Mauritanie sensibles et plus soucieux de la sécurité de leurs Etats sont plus volontaires à l'égard de la stratégie proposée par l'Algérie pour une action antiterroriste commune. Outre une cellule de renseignements basée à Tamanrasset comme convenu dans les réunions entre les quatre pays, il est question d'installer une station d'écoute permanente dans le Sud algérien, toujours dans la région de Tamanrasset, devant permettre de localiser les groupes terroristes. La station d'écoute est bien sûr appuyée par d'autres moyens technologiques. Pour la sécurité des bases pétrolières nationales ou étrangères, l'Etat a dépêché ses troupes et unités spéciales au Sud.