Babylone a signé son dernier événement aux couleurs rock alternatif. La salle Ibn Zeydoun de l'Oref a abrité, mercredi en veillée, sa dernière soirée Babylone. Un unplugged plutôt électrique animé par le groupe Arak. C'est devant un parterre déchaîné, pour la plupart des jeunes gens venus encourager leurs copains musiciens, que le groupe s'est donné à fond en servant des standards des plus beaux morceaux rock. Des ballades planantes. Des airs au «bagou» fort incisif et émouvant. Le public s'éclate de plaisir et déploie toute son énergie à crier. Il suit le mouvement et applaudit à chaque fois qu'il reconnaît le morceau : une bonne ambiance régnait dans la salle en cette folle nuit ramadanesque. Après un passage à vide, le groupe se reconstruit. Ce concert marquera les mémoires d'une manière indélébile. Arak qui est le nom d'une montagne dans le désert algérien, est aussi le nom d'un jeune groupe hard rock algérien. crée par le chanteur et guitariste du groupe, Sid Ali, natif de Finlande. Arak est passé par plusieurs étapes avant d'arriver à cette forme définitive. Il connut plusieurs appellations. D'abord, Mortal Slam, Nameless... avant de retrouver ses marques cette année. A l'arrivée, on retrouve Mehdi, le talentueux batteur (ex-guitariste des deux groupes sus-cités), l'excellent guitariste solo Mourad, qui a fait école en 1996 avec Black Fate, Djallil, la perfection du doigté au clavier, Athmane le «Mahchoume» à la basse et enfin un invité, Mehdi Slam, aux choeurs. Le groupe revisitera quelques titres rock que le public n'a pas eu du mal à reconnaître, à l'exemple de Don't cry de Guns'N Roses, Wild horses des Rolling Stones, ou encore Mamma said de Metallica et ce, en première partie du concert qui s'est avérée bien courte. Alone in lost est une composition faite en hommage aux victimes des inondations de Bab El-Oued (2001) et écrite par Sid Ali suite à cette catastrophe. Un morceau qui dénote de la maturité musicale de son auteur. Dix minutes de pause et revoilà le groupe Arak toujours surfant sur la vague rock, punk alternatif. Après November Rain, des Guns N'Roses (clin d'oeil au mois peut-être), le public frémit au son de Dreamer de Ozzy Osbourne. Un titre fort...rêveur! Encore un autre repris en choeur par le jeune public enchanté mains levées. Il s'agit de Soldier of fortune de Deep Purple. Un morceau qui fait en réalité 11 minutes sur l'album sorti en 1971. Des riffs de guitare donnent des frissons auxquels succèdent Nothing Else Matters de Metallica et How you remind me de Nick Elback et, pour finir avec une mélodieuse composition: Dust'n Mud bien huilée. Pour un come-back, ce fut un essai assez concluant. Dommage que le son était un peu saturé. «Il nous manquait une guitare acoustique pour pallier ces effets...», nous explique Mehdi le batteur. Après plusieurs scènes, une maquette de cinq titres est enregistrée. Le groupe Arak sortira-t-il prochainement leur premier album? On l'espère en tout cas. Car il serait regrettable de garder une voix pareille dans les tiroirs! Influencés par les Sexpistols, Perals Jam, Alice Cooper mais aussi par Bach et Vivaldi, excusez du peu ! - du classique au piano qui est venu par ailleurs flirter avec le rock au concert - Sid Ali et ses comparses doivent maintenant montrer ce dont ils sont capables de faire en créant leurs propres morceaux. Bon vent, les gars!