Le nageur de Baltimore, qui avait ébloui les connaisseurs aux JO-2000 à Sydney à seulement 15 ans, compte désormais 15 médailles d'or, 2 d'argent et 2 de bronze, étalées sur trois éditions olympiques (2004-2012). Michael Phelps est rentré pour l'éternité dans la légende du sport en devenant mardi à Londres l'athlète le plus médaillé de l'histoire des jeux Olympiques grâce à l'or du relais 4x200 m libre, la 19e médaille de sa carrière pharaonique. Phelps était déjà avant même cette soirée considéré comme le plus grand nageur de l'histoire. Son aura s'étendra désormais bien au-delà de son sport. L'Américain de 27 ans s'est adjugé en moins d'une heure les deux médailles qui manquaient à son palmarès pour dépasser le total de récompenses olympiques (18) glanées par la gymnaste soviétique Larisa Latynina entre 1956 et 1964. «C'est quelque chose de très spécial, il y a beaucoup d'émotions qui se bousculent dans ma tête, a dit Phelps. J'avais décidé d'accomplir quelque chose encore jamais faite et personne n'allait se mettre en travers de mon chemin.» Le nageur de Baltimore, qui avait ébloui les connaisseurs aux JO-2000 à Sydney a seulement 15 ans, compte désormais 15 médailles d'or, 2 d'argent et 2 de bronze, étalées sur trois éditions olympiques (2004-2012). Phelps a dû surmonter à Londres un début de Jeux difficile (4e du 400 m 4 nages) pour lui qui avait empoché huit titres en autant de courses à Pékin en 2008. Mais il a pu franchir ce cap historique en beauté avec une médaille d'or. Une heure avant, il avait égalé le record de Latynina avec une 18e médaille, l'argent sur le 200 m papillon, qui a eu un petit goût amer. L'Américain était en effet le double tenant du titre sur ce qui est sa distance de prédilection: il avait remporté cette épreuve à chaque Mondiaux (5) et JO (2) auxquels il avait participé depuis 2001. Mais il a été battu de 05/100 par le jeune Sud-Africain Chad Le Clos, qui l'a dépassé quasiment à l'ultime coulée. «Il fallait que je mette ça derrière moi et que je pense au relai (4x200 m libre), je ne voulais pas laisser tomber les gars», a expliqué Phelps, qui a mis sa déception de côté pour aider les USA à gagner en 6 min 59 sec 70/100 leur troisième titre olympique consécutif, devant la France, comme au Mondial-2011. Lancé en dernier relayeur avec une belle avance (près de 4 secondes), Phelps a résisté au retour de Yannick Agnel, perdant moins d'une seconde sur le nouveau champion olympique de la spécialité en individuel, qui a, comme Phelps, empoché sa troisième médaille des JO-2012. «J'avais demandé aux gars de me lancer devant et ils l'ont fait. Je veux les remercier de m'avoir permis de vivre ce moment», a dit Phelps, qui a eu du mal à contenir ses larmes sur le podium avec Ryan Lochte, Conor Dwyer et Ricky Berens, sous les ovations d'un public conscient d'avoir assisté à un moment historique. «Avant de monter, j'ai dit aux gars: 'désolé mais je ne vais pas chanter (l'hymne américain) avec vous, c'est trop d'émotion, pas un mot ne sortira''. J'ai essayé de me retenir mais mes yeux étaient tout mouillés», a-t-il expliqué. Il ne lui reste plus que trois occasions de remporter d'autres récompenses olympiques: les Jeux de Londres sont en effet ses derniers. Phelps s'alignera sur 200 m 4 nages, 100 m papillon et relais 4x100 m 4 nages, des épreuves dont il est champion olympique en titre. La journée de mardi a également été marquée par le titre sur 200 m 4 nages de Ye Shiwen, qui a fait le doublé des courses individuelles de 4 nages. Championne du monde en titre de la spécialité, la Chinoise a été à la lutte avec Alicia Coutts sur les 150 premiers mètres, mais comme au 400 m, elle s'est détachée irrésistiblement sur la dernière longueur de nage libre.