Mme Khiar menace d'ester en justice les enseignants grévistes. La présidente de la fédération des parents d'élèves a, dans une déclaration à la télévision et à la radio, ce week-end, tiré la sonnette d'alarme et averti du risque réel dont pourrait pâtir les élèves, victimes d'un bras de fer qui n'en finit pas de susciter l'inquiétude, d'autant plus que les chances de rattraper «le temps perdu» se font de plus en plus rares. Surtout que les professionnels de l'éducation affirment avec toutes les bonnes intentions du monde qu'il est plus qu'évident que les élèves courent à l'année blanche. Cette dernière «aura des répercussions certaines sur tous les autres paliers de l'éducation, du cycle primaire à l'enseignement supérieur», a dit Mme Khiar dans une intervention à la télévision nationale. Par ailleurs, dans son intervention à la radio, Mme Khiar a menacé d'ester les enseignants grévistes en justice si la reprise des classes ne se fait pas dans l'immédiat. Elle a même donné comme ultimatum la journée de ce samedi, 22 novembre. Une menace que cette dame qui parle pourtant au nom des parents d'élèves, aura, a priori, tout le mal du monde à mettre à exécution, vu qu'elle a affaire à des entités disparates et non encore reconnues légalement. Le Cnapest et le CLA ne sont pas agréés par les pouvoirs publics. Mieux, tous les enseignants ne sont pas associés à l'entreprise de gel initié par ces organisations qui bataillent encore pour leur reconnaissance comme syndicats autonomes. Mme Khiar a également mis en garde contre l'introduction de la politique dans les écoles, un avis également partagé par les autorités qui crient à la manipulation politique en pointant du doigt la mouvance islamiste qui a saisi l'aubaine du mécontentement des professeurs pour entraver une réforme de l'école sur le point d'être sérieusement engagée. Une réforme qui fait débat en dépit des décisions prises en sa faveur au plus haut sommet de l'Etat. Finalement, les 5000 DA de bonus ne semblent pas avoir réglé un problème lancinant dans un secteur pourtant stratégique où le salaire du PES représentait cinq fois le Smig dans les années 80. Il est amené aujourd'hui à seulement une fois et demie ce dernier, en dépit de nombreuses bipartites et tripartites exclusivement menées par l'Ugta.