Son initiative, jeudi, en direct à la télévision, a été rejetée par les vrais représentants des parents d'élèves. Pour n'avoir pas pu convaincre les enseignants du secondaire d'arrêter leur mouvement de protestation et les professeurs contestataires de rejoindre les classes, malgré les augmentations salariales, les autorités n'ont rien trouvé de mieux que de recourir à la manipulation. C'est ainsi que, jeudi, au JT de 20h, l'Unique a invité Mme Khiar, présentée comme la présidente de l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger, afin d'appeler les autorités et les parents d'élèves à prendre des mesures adéquates pour la reprise des cours. “Je lance un appel aux partis politiques, aux organisations des droits de l'Homme et à la société civile pour assumer leurs responsabilités et à appliquer la loi de la République à tous ceux qui la transgressent, en reliant le droit de l'enseignement et de l'éducation aux mineurs, garanti par la législation et les chartes des organisations internationales”, a-t-elle déclaré, et d'ajouter : “La détermination des enseignants à poursuivre la grève mène au pourrissement. Samedi, nous devons prendre nos enfants aux lycées afin de faire pression sur les contestataires et les obliger à reprendre les cours. Si ces derniers maintiennent leur mouvement, nous ferons recours à la justice pour dédommagement occasionné par ce mouvement.” Pourtant, Mme Khiar n'a pas la qualité de parler au nom de l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger. Elle avait été exclue de l'Union en octobre dernier. Selon le président de l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger (Upewa) et de l'Association nationale des parent d'élèves (ANPE), le mouvement des enseignants du secondaire inquiète les parents d'élèves. “Il est plus judicieux d'essayer de trouver une solution au conflit en dialoguant avec les deux parties au lieu de proférer des menaces et d'utiliser les élèves à des fins politiques”, a-t-il affirmé. Concernant l'appel de Mme Khiar, il estime : “Les vrais responsables de cette situation, à savoir les autorités publiques, doivent assumer leurs responsabilités au lieu d'encourager la casse.” Un avis partagé également par une directrice de lycée qui a déclaré sous le sceau de l'anonymat : “Mme Khiar ne représente pas les parents d'élèves, le sort de nos élèves ne l'intéresse pas. Elle œuvre pour des fins politiques.” N. A.