Les soirées ramadhanesques de la Maison de la culture de Béjaïa se suivent et ne se ressemblent pas, drainant un public, chaque soir de plus en plus fidèle. Pour preuve, les spectacles, qui se déroulaient dans la grande salle, ont été transférés désormais à l'esplanade la Maison de la Culture de Béjaïa pour répondre à la forte demande du nombreux public composé majoritairement de centaines de familles. Des familles qui ont su et pu imposer une mixité, respectable, agréable et surtout rassurante. En effet, après les prières de «Taraouih», chaque soirée de ce mois sacré, la Maison de la culture abrite des manifestations artistiques de qualité, durant lesquelles célibataires et familles entières se côtoient dans le respect mutuel, pour dire que la mixité est une coutume ancrée dans la société kabyle. Quelque peu perturbé par les travaux d'aménagement engagés sur l'esplanade (toujours en état de chantier), la directrice a pris ses responsabilités pour concocter un programme riche et varié depuis l'entame du mois sacré. Avec une capacité maximale de 2000 spectateurs, la salle accueille chaque soir pratiquement le double ce qui a poussé Mme Salima Gaoua, à transférer le déroulement du programme, notamment les concerts de chants, vers l'esplanade au grand bonheur des centaines de familles. Depuis, l'afflux est grandiose voire même impressionnant frisant souvent les 3000 à 4000 spectateurs chaque soir. Avec la semaine du rire durant la première semaine du Ramadhan, organisée par le comité des fêtes au stade scolaire, discrètement, mais sûrement, la Maison de la culture a pu redynamiser l'ambiance des soirées ramadhanesques. Chanteurs débutants, amateurs et professionnels cohabitent chaque soir pour détendre les familles mais aussi les jeunes. «Nous avons permis à tous les chanteurs de différents niveaux et des différentes localités de la wilaya de se produire pour faire valoir leur talent avec une tête affiche pour chaque soirée», nous déclare Mme Gagoua, toute contente d'avoir relevé, elle et son équipe le défi de replonger la Maison de la culture dans les ambiances d'antan. En outre, même si le volet promotionnel des chanteurs amateurs et débutants, est privilégié, le nombreux public est gratifié, de temps à autre, par ailleurs, par des soirées haut de gamme comme ce fut le cas jeudi dernier avec le concert de Rabah Asma, un artiste qui compte son véritable public dans la basse Kabylie, et hier, vendredi, avec la programmation de l'idole des Béjaouis, Abdelkader Bouhi. Il en sera de même pour aujourd'hui avec une tête d'affiche qui a l'habitude de remplir les salles à Béjaïa. Il s'agit de Hamidou qui verra sans aucun doute l'esplanade de la Maison de la culture trop exiguë pour contenir toute une masse de spectateurs. Pour casser la monotonie des journées avec la rude épreuve du jeûne, la Maison de la culture a pris le soin de meubler les après-midis par des animations en direction des enfants et de leurs parents. Pour ce faire, chaque soir, depuis le début du Ramadhan, des séances de projection de films sont au programme dans la «petite salle» dès 14h, relayées dès 17h par une autre projection pour adultes. Par ailleurs, pour prévenir tous risques, la directrice, Mme Salima Gaoua a souscrit une assurance auprès de la Cash assurances. Ce qui rassure davantage. Une première pour une Maison de la culture en Algérie.