Les 13 terroristes, en majorité Algériens, seraient issus de Belcourt, où se trouve la fameuse mosquée Kaboul. Pas moins de 13 islamistes armés, dont une femme, ont été appréhendés cette semaine dans le cadre du démantèlement d'une cellule de Hidjra Wa Takfir. Le coup de filet, qui semble avoir déjoué des attentats en préparation dans l'Hexagone, fait suite à une longue et patiente enquête menée en collaboration par les policiers et les services secrets français et italiens. Le réseau ainsi démantelé essaimait dans le XIXe arrondissement parisien, le Val-de-Marne, Evreux, l'Eure et la Seine Saint-Denis. L'information est maintenue secrète jusqu'à présent afin de ne pas gêner la poursuite de l'enquête. Si l'identité des personnes arrêtées n'est elle aussi pas révélée, il semble qu'elles soient en majorité de nationalité algérienne. Les premiers éléments de l'enquête supposent que le groupe serait lié aux maquis encore opérationnels en Algérie. Fondé par l'égyptien Mustapha Choukri en 1972, condamné à mort puis exécuté en 1978, Hidjra Wa Takfir considère que toute la oumma musulmane est impie et, est donc passible d'être tuée. La branche algérienne, apparue également durant les années 70, est le fait de vétérans de l'Afghanistan qui avaient pris pour habitude de fréquenter la mosquée kaboul, vivant de petits expédients au niveau du marché informel situé en amont de la mosquée Laâkiba. Le sanguinaire GIA algérien s'en est inspiré grandement pour justifier ses massacres de civils ainsi que les bombes qui visent aveuglément les citoyens désarmés et les enfants. Outre l'Algérie, Hidjra Wa Takfir active également en France, en Italie, en Suisse et en Grande-Bretagne. Une précédente cellule avait été démantelée en 2001, donnant lieu à un procès retentissant de l'Algérien Nacereddine Mettaï qui projetait à l'époque de commettre des attentats contre les intérêts algériens en France, mais aussi contre l'autobus-navette circulant entre la gare Saint-Charles et l'aéroport de Marignane.