L'imam d'une mosquée de Constantine est pris à partie par ceux qu'il soupçonne de soutenir le terrorisme. Cela se passe à la mosquée El Istiqlal de Constantine. Certaines personnes, fidèles à cette mosquée, ont été carrément accusées par l'imam de soutenir le terrorisme. Plus précisément d'appartenance au mouvement El Hidjra Oua Takfir qui s'est illustré durant la tragédie nationale. Les agissements de certains ont tendance à diviser les fidèles et maintenir le doute, et c'est ce qui a permis au GIA de réussir une montée en puissance entre 1992-1994. Cette idéologie islamiste fut introduite sur le sol algérien par des coopérants durant les années 1960. Les informations qui nous sont parvenues font état d'un fait très menaçant puisque les acteurs de ce mouvement tentent d'approcher des fidèles pour les endoctriner. Leur objectif est clair: semer leur idéologie de nouveau au sein de la population. Pourtant ils ont été derrière un ensemble d'atteintes à l'encontre de l'imam de la mosquée auquel on reproche certains griefs. Ils se sont plaints auprès de la direction des affaires religieuses du renvoi de trois bénévoles chargés de l'appel à la prière. Ils l'accusent aussi d'un ensemble d'autres faits. Vendredi dernier, avant même de procéder à la prière, l'imam a tenu à informer les fidèles de ce qui se passe, récapitulant toutes les accusations qui lui ont été adressées. Il souligne que les personnes derrière ce mouvement sont identifiées. Il les défie de présenter la moindre preuve. Au passage, l'imam qui semble constituer un obstacle pour les activités et ses accusateurs, souligne, qu'à aucun moment, il n'a interdit l'utilisation des chaises aux fidèles âgés. Cet imam a été même agressé par l'un de ses accusateurs, mais il refuse cependant de déposer plainte. Certains de ses accusateurs ont tenté d'intervenir au même lieu, entraînant de ce fait une atmosphère hostile ayant gêné les fidèles. Ces derniers ont quand même eu l'amabilité, à la fin de la prière, de faire part à l'imam de leur soutien. Certaines mosquées à Constantine semblent échapper aux contrôles et les prêches prononcés les vendredis comportent des expressions intégristes. Le fait n'est pas à négliger d'autant plus que ce qui s'est passé à l'université islamique, la semaine dernière, renseigne sur une montée de l'intolérance. Des étudiants de cette université ont, en effet, revendiqué que les femmes non voilées soient interdites d'accès aux salles de conférences. Serait-ce un retour à la situation ayant prévalu durant les années 1990 à Constantine et plus exactement à la mosquée El Istiqlal située en plein centre-ville? Les indices constatés portent à le croire! Ce qui se passe au sein de ce lieu de culte n'est pas seulement inquiétant, il est grave.