Les terroristes de Takfir oual hidjra, qui se sont repliés vers le Maroc, tenteraient de refaire surface. L'Algérie, peuple et Etat, a définitivement retenu que l'ex-FIS était non seulement une organisation agréée au mépris des lois de la République, mais qui a aussi préparé puis déclenché une guerre sans nom contre le pays. Sa dissolution a dévoilé au monde entier, le vrai visage de ses dirigeants, qui ont pratiqué un chantage sans pareil pour donner corps à leurs véritables objectifs. Son dossier est définitivement clos, l'on assiste, à intervalles presque réguliers, à des tentatives subversives de sphères activistes dont certaines sont directement liées au parti dissous, aux fins, certainement, de le réintroduire même par effraction dans la scène politique. La presse nationale en a fait largement état. Si l'ex-FIS n'a pas «avalé» sa dissolution, des millions d'Algériens ne pardonneront pas à un parti, qu'ils ont accusé de parti de la trahison nationale, les massacres, les viols, la désolation et la psychose, subis par des milliers de femmes, d'enfants. Bref, d'une population dominée pendant plus de dix ans. L'Etat n'a jamais cessé d'appeler à la paix, d'abord par le biais de la loi de la rahma prônée par l'ex-président, Liamine Zeroual, ensuite par la concorde civile et la charte pour la paix et la réconciliation nationale prônées par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Mais les anti-nationaux refusent d'assumer leur échec et poursuivent leurs actes qui, même désespérés et isolés, restent inhumains, et c'est là toute la détermination de la lutte contre le terrorisme. Coup d'épingle et piqûres de guêpe minent, chaque jour, le moral des anti-nationaux qui se sont livrés à une nouvelle bataille. La bête touchée réagit désespérément en faisant allégeance à l'organisation criminelle Al Qaîda, oeuvre d'Oussama Ben Laden, formée et entraînée par la CIA. Le héros des Arabes afghans arrive à fasciner les plus redoutables des islamistes d'Al Takfir oual hidjra, une organisation clandestine qui tente, tant bien que mal, de maintenir l'Algérie dans un climat d'insécurité, dans le but de détruire l'économie et soi-disant d'instaurer un Etat islamique, «aux couleurs du bazar». Deux tentatives d'alliance devaient permettre à cette organisation de s'allier aux terroristes algériens. La première tentative fut vers le début de l'année 2002. La DST marocaine et les services de sécurité algériens ont éventé ce projet. Il était question que des extrémistes islamistes marocains, dont une dizaine enrôlée dans le terrorisme en Algérie avant de regagner leur pays d'origine, fassent jonction avec le Gspc, suivant la doctrine de l'organisation criminelle Takfir oual hidjra affiliée à Al Qaîda. A partir du Maroc, les groupes de la sinistre ont pris contact avec les principaux chefs du Gspc, pour une réunion qui devait se tenir dans la forêt de Mizrana. Plus de 160 terroristes devaient sécuriser les lieux. Mais la réunion n'aura pas lieu. Elle fut avortée à la suite de l'opération gigantesque de Ghabet Djidat de Mazer et Tamesguida. La seconde tentative subira le même sort. Les services de sécurité avaient établi, après la capture d'un terroriste vers le début de l'année 2003, que Takfir oual hidjra devait se réunir avec des émirs terroristes algériens. Abou Kyah et Abou Hassan, deux chefs de Takfir oual hidjra, et Abou Meriem et Hamad El Fassi d'El Djamaâ Essalafia marocaine devaient se rendre en Algérie pour discuter d'une «coopération subversive». La rencontre devait se dérouler dans une vieille maison à 10km de Hammam Boughrara. Le raid lancé contre cette seconde tentative avait permis la neutralisation de cinq terroristes dont un représentant de Takfir oual hidjra. Il s'agit d'Abou Kyah. Trois terroristes réussiront à regagner le territoire marocain via les monts d'Asfour. L'alliance se fera donc sur le territoire marocain vers 2004. La DST marocaine a fourni une foule de renseignements, mais nos sources refusent d'en dire plus, car certains renseignements n'ont pas encore été exploités. Cependant, c'est cette rencontre qui permettra à Abdelmadjid Droukdel de «claironner» son alliance avec Al Qaîda. De plus, nos sources soulignent que le Royaume est en grand danger et risque de vivre des périodes sanglantes et il semble que le Palais royal a sollicité l'expérience des services de sécurité algériens, acquise dans la douleur. Les terroristes de Takfir oual hidjra qui se sont repliés vers le Maroc, tenteraient, selon nos sources, de refaire surface et essaient visiblement de se reconstituer en Algérie. Plusieurs nationalités coexistent parmi les groupes, notamment des Afghans (Iran et Maroc). Les mêmes sources indiquent qu'un de ces groupes se serait réfugié au sud-ouest du Maroc, juste aux frontières algéro-marocaines, pour superviser une tentative de pénétration en Algérie. C'est ce qui a motivé les services de sécurité algériens à déployer de gros moyens pour faire avorter cette tentative. Le groupe comprend, selon des indices, des Soudanais et des Mauritaniens. L'objectif de Takfir oual hidjra est de fusionner, selon nos sources, les maquis du Maghreb sous la même bannière et sous la coupe d'un seul émir pour l'instauration d'un khalifa et c'est à cela qu'aspire le sinistre Droukdel. Des sources de sécurité très au fait de la situation, ont souligné que la clandestine branche algérienne de Takfir oual hidjra (expiration et exil) existe depuis 1975. Son objectif a toujours été d'instaurer un Etat islamique par les armes. Ses principaux adhérents sont recrutés depuis 1992. Elle contrôlait, jusqu'à un passé récent, certaines mosquées du centre, à l'est d'Alger, à Constantine, Blida, les Aurès et Sidi Bel Abbès. Benhadj, qui symbolise parfaitement cette organisation, avait, avant son arrestation, un ascendant incontestable sur ses militants. Takfir oual hidjra avait joué un grand rôle au sein de l'ex-FIS. Elle conservera, cependant, une grande autonomie de manoeuvre. Après la dissolution du FIS, plusieurs dizaines d'islamistes ont été transférés des camps d'entraînement afghans vers les bases militaires au Soudan pour défendre l'ex-FIS et le djihad. Le risque, selon nos sources, existe toujours et l'Algérie pourrait retomber dans la spirale infernale des années 90. Bien des indices confirment cette thèse. C'est le cas de le dire puisque le dispositif sécuritaire n'est plus seulement défensif. Il ne s'agit plus d'opération de ratissage et de barrages. La lutte antiterroriste actuelle appelle la mobilisation en matière de renseignements et l'application d'assauts spectaculaires visant une action aux retombées psychologiques conditionnées, à savoir combattre l'ennemi par les mêmes armes avec intelligence et stratégie. L'Armée nationale populaire prend, par ce fait, «l'apport» des islamistes vétérans de la guerre d'Afghanistan. Ce sont plus de 2000 Algériens qui ont été recrutés, souvent originaires du Sud. Ils ont eu droit à leur propre maison d'accueil implantée à Peshawar. Ils sont responsables de plusieurs massacres en Algérie. L'une des plus importantes figures de ce mouvement avait été abattue à Alger, Mourad El Afghani. Des desperados sont toujours dans les maquis, dont «certains ont été portés disparus par leurs familles». A Djelfa, Ouargla et El Oued, ceux-là mêmes recrutent actuellement les plus jeunes comme pour la première guerre du Golfe, pour la résistance irakienne. Ils transitent par la Jordanie. Ils sont entraînés par leurs aînés, des Afghans arabes de Takfir oual hidjra pour manipuler les armes légères, l'utilisation des explosifs et endoctrinés pour effectuer des attaques suicide.