Le président sud-africain Jacob Zuma a quitté hier matin le sommet de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe) à Maputo pour se rendre à Rustenburg, en Afrique du Sud, près de la mine où jusqu'à 36 mineurs ont été tués la veille dans une intervention policière. «Le président écourte sa visite à la SADC pour se rendre à Rustenburg», indique un communiqué de la présidence sud-africaine sans donner d'autre détail. Rustenburg est la ville la plus proche de la ville de Marikana (nord) où a eu lieu la fusillade. Le retour précipité du chef de l'Etat répond à l'émotion qui s'est emparée du pays au lendemain de ce massacre, le pire jamais provoquée par une intervention policière en Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid en 1994 et l'avènement de la démocratie. Dans une première réaction diffusée par communiqué, le chef de l'Etat avait notamment déclaré: «Nous sommes choqués et consternés par cette violence insensée. Nous croyons qu'il y a assez de place dans notre système démocratique pour que les différends soient résolus par le dialogue, sans violation de la loi et sans violence». «J'ai donné instruction aux responsables des forces de l'ordre de faire tout leur possible pour reprendre le contrôle de la situation et pour amener les auteurs de violence devant la justice», avait-il ajouté.