Le 4è sommet extraordinaire de l'Organisation de coopération islamique (OCI) à la Mecque, en Arabie Saoudite, a décidé tôt jeudi la suspension de la Syrie de l'Organisation de coopération islamique (OCI). Les participants sont tombés d'accord sur «la nécessité mettre fin immédiatement aux actes de violences en Syrie et de suspendre ce pays de l'OCI», indique le communiqué final du sommet. Le sommet s'est dit «profondément inquiet des massacres et des actes inhumains subis par le peuple syrien». Le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a qualifié en conférence de presse la décision de «message fort adressé par le monde musulman au régime syrien». «Ce monde ne peut plus accepter un régime qui massacre son peuple en utilisant avions, chars et artillerie lourde», a-t-il dit. «C'est aussi un message adressé à la communauté internationale, disant que le monde musulman soutient une solution pacifique (en Syrie), veut la fin de l'effusion de sang et refuse que ce problème dégénère en conflit confessionnel et déborde» sur la région, a poursuivi le chef de l'OCI. La suspension de la Syrie a été recommandée par la réunion préparatoire du sommet de deux jours qui s'est tenu avec la participation d'une quarantaine de chefs d'Etat arabes, africains et asiatiques, membres de l'OCI. Un seul pays parmi les 57 membres de l'OCI, l'Iran s'est ouvertement opposé à la suspension de la Syrie.