Dans l'interview de Mohamed Chafik Mesbah consacrée à Abane Ramdane et publiée jeudi 23 août courant par L'Expression des coquilles d'impression se sont glissées qui ont altéré le sens des réponses recueillies. Voici, ci-après, les rectificatifs avec le contenu et la formulation validées par l'auteur lui-même. A propos des qualités intrinsèques qui ont permis à Abane Ramdane d'être un leader incontesté de la guerre de libération nationale, il fallait lire: «Ajoutez, naturellement, à ce tableau l'attachement passionné qu'il portait à l'Algérie dont la libération nationale valait à ses yeux tous les sacrifices. Par souci de justice, était-il précisé, il faut souligner que la période la plus féconde dans le parcours d'Abane Ramdane fut celle où il formait avec Larbi Ben M'hidi un parfait binôme fonctionnant harmonieusement pour le plus grand profit de la Révolution.» A propos de l'apport présenté par Abane Ramdane au cours de la Révolution algérienne, il était mentionné: «Il a, largement, contribué- en incluant leurs représentants au sein du Conseil National de la Révolution Algérienne - à rassembler toutes les composantes du mouvement national sans exclusive. Jamais depuis lors, un quelconque épisode du processus de révolutionnaire en Algérie n'a surpassé, en substance et en impact, les épisodes qui viennent d'être évoqués.» Abordant certains des traits de caractère du leader assassiné, l'auteur avait souligné «l'insouciance d'Abane Ramdane face au danger qui le conduisait à des actes de témérité. En pleine Bataille d'Alger - ses compagnons de la Zone autonome d'Alger le relatent- il mettait un chapeau melon et allait voir de visu l'état des lieux à Alger jusqu'en plein quartier européen, la rue d'Isly, actuellement Larbi Ben M'hidi. A propos de son tempérament toujours, il se distinguait par son franc-parler face à ses interlocuteurs, y compris ceux qui l'avaient coopté à la direction du FLN (Krim Belkacem et Abane Ramdane)? C'est, en partie, ce franc-parler qui lui coûtera la vie plus tard. Abane Ramdane était, également, expéditif dans certaines de ses décisions. Il n'avait pas hésité, ainsi, à ordonner l'éxécution de Benai Ouali, figure emblématique du PPA-MTLD en Kabylie lequel était accusé de «berbérisme». Ce dernier informé n'avait pas, précisément,manqué d'appeler l'attention d'Abane Ramdane: «Prends garde. Tu périras de la même manière que tu me mets à mort». S'attardant, enfin, sur les raisons de l'assassinat d'Abane Ramdane, Mohamed Chafik Mesbah affirme qu' «Abane Ramdane est mort par fidélité à des principes dont il n'a pas voulu démordre. Il est mort aussi de cette maladie infantile du mouvement national que constitue l'anti-kabylisme primaire. Il est vrai, pourtant, que sans l'accord du premier Chef de la Wilaya III -Krim Belkacem-excédé par l'esprit retors d'Abane Ramdane, jamais ses autres pairs du CCE n'auraient pu l'assassiner.»