Pour la construction du Maghreb, la réouverture de la frontière terrestre entre l'Algérie et le Maroc doit être inévitablement étudiée en marge du prochain Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement Elle doit être inévitablement évoquée en marge du prochain Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UMA qui doit se tenir dans la capitale tunisienne d'ici la fin de l'année 2012. Le prochain sommet de l'UMA se tiendra avant la fin de l'année à Tunis. Plus l'on s'approche de cette échéance, plus le gouvernement marocain corrige sa position vis-à-vis de l'Algérie. Si le dossier du Sahara occidental ne sera plus un préalable pour le Maroc pour la construction du Maghreb, la réouverture de la frontière terrestre entre l'Algérie et le Maroc doit être inévitablement étudiée en marge du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui doit se tenir à Tunis d'ici la fin de l'année 2012 sous-entendent des déclarations du ministre marocain délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération. «Dans le cadre du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UMA, que nous sommes en train de préparer et qui devrait se tenir à Tunis en fin d'année, nous avons trois priorités: la libre circulation des capitaux et des hommes, la mise en place d'une zone de libre-échange et la création d'instruments juridiques et financiers pour accompagner les investissements», a affirmé Youssef Amrani dans une interview publiée par le magazine Jeune Afrique. «Ce dossier est lié au développement des relations bilatérales qui peuvent aboutir à terme à la résolution de ce différend...notamment le Maroc avec qui nous sommes en train de bâtir un avenir commun sur la base de relations bilatérales ouvertes...», avait indiqué le chef de la diplomatie algérienne lors d'une conférence de presse organisée au mois de juillet à Alger. La construction du Maghreb ne peut se faire sans des relations apaisées entre Rabat et Alger. Paradoxalement, le chef du gouvernement marocain s'est ingénié à les compliquer. Le prochain sommet de l'UMA «sera seulement de pure forme...Les conditions de la tenue d'un sommet ne sont pas encore mûres et tant que les frontières entre le Maroc et l'Algérie ne seront pas rouvertes», avait souligné le chef de l'Exécutif marocain, Abdelilah Benkirane dans une interview parue le 26 juillet dans le quotidien Attajdid, organe du PJD (Parti pour la justice et le développement) dont il est le secrétaire général. Deux de ses ministres ont été chargés de rectifier le tir. «L'Union maghrébine est une nécessité stratégique, civilisationnelle et économique pour permettre aux pays de la région de surmonter leurs problèmes politiques et économiques et renforcer leur position vis-à-vis des autres regroupements régionaux», avait déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâd Eddine El Otmani, lors du 8e congrès des jeunes de son parti (PJD) qui s'est achevé le 1er septembre à Tanger. Autre dossier qui entrave la construction de l'UMA: le Sahara occidental. «Le dossier du Sahara ne doit plus bloquer le processus», a souligné Youssef Amrani. «Il ne devrait plus être un obstacle à l'évolution d'autres problématiques. Prenez l'exemple des pays d'Amérique latine, leurs divergences politiques ne les ont pas empêchés de construire des organisations régionales fortes comme le Mercosur.», argumente le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération pour expliquer que les choses peuvent évoluer malgré les différends. «Nous considérons au Maroc que rien n'interdit de discuter sérieusement avec nos frères algériens pour tourner la page et construire ensemble le Maghreb qui est notre bien commun...», avait affirmé de son côté, le 17 novembre 2011, Khalid Naciri, le ministre marocain de la Communication, porte-parole du gouvernement sortant. Après quelques errements, le gouvernement islamiste marocain donne l'impression de faire preuve de plus de pragmatisme pour avancer dans le sens de la feuille de route tracée de l'Exécutif précédent. Le Maroc, dont l'économie montre des signes d'essoufflement évidents (les récents soutiens financiers du FMI et de la Banque mondiale en témoignent), ne peut plus tourner le dos indéfiniment à l'édification du Maghreb...