Stevens au plus fort de la révolte libyenne Les Etats-Unis vont déployer une équipe de marines spécialisés dans la lutte antiterroriste en Libye. Les Américains craignent que l'attentat de Benghazi ne soit suivi d'autres menaces contre ses ressortissants à l'étranger. Le président Barack Obama est conscient de ce risque et il a évité d'imputer l'attentat à une quelconque partie. Il s'est contenté de condamner cette attaque qualifiée de scandaleuse, et ce dans une déclaration à la presse à partir de la Maison-Blanche. Mais il a en même temps demandé de renforcer la sécurité dans toutes les représentations diplomatiques à travers le monde. Il a aussi rejeté les efforts visant à dénigrer les croyances religieuses. Quant à la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, elle s'est engagée à préserver l'amitié des Etats-Unis envers la Libye et accuse un petit groupe sauvage du meurtre de l'ambassadeur Chris Stevens. Un responsable du Pentagone s'est aussi exprimé sur le sujet et annonce le déploiement d'une équipe de marines spécialisés dans la lutte antiterroriste en Libye. Le pays a présenté ses excuses aux Etats-Unis, a déclaré Mohamed al-Megaryef, le président du Congrès général national. Les Occidentaux se sont solidarisés avec les Américains. Le chef du gouvernement italien Mario Monti a condamné l'attaque se disant aux côtés des autorités de la nouvelle Libye démocratique. Il s'est dit convaincu que les autorités libyennes ne lésineront pas leurs efforts pour empêcher que le nouveau cours libyen ne soit pris en otage. Le gouvernement surveille avec attention la situation concernant les nombreux Italiens qui résident en Libye. La France a appelé, de son côté, les autorités libyennes à identifier et traduire en justice les responsables de l'attaque. La déclaration est du président François Hollande qui condamne avec fermeté l'attaque. Le chef de la diplomatie Laurent Fabius a aussi demandé à Tripoli de réagir et faire ce qu'il faut pour arrêter les coupables. A Berlin, le gouvernement allemand a aussi condamné les attaques contre les représentations diplomatiques, selon le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert. Le ministre britannique de la Défense, Philip Hammond, promet d'apporter son soutien aux autorités pour identifier ceux qui en sont responsables et à les traduire devant la justice. A Strasbourg, le président du Parlement européen, Martin Schulz, a rappelé que le diplomate et les trois fonctionnaires américains étaient en Libye pour aider le pays à retrouver la paix, la stabilité et la prospérité. Le Canada, par le biais du ministre des Affaires étrangères, John Baird, a demandé au gouvernement de la Libye de prendre toutes les mesures pour protéger les enceintes diplomatiques, conformément à ses obligations internationales. L'ONU n'a pas tardé à condamner dans les termes les plus forts l'attaque de Benghazi. Quant au secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, il déplore la perte tragique des quatre Américains en disant qu'une telle violence ne peut jamais être justifiée. Les autorités iraniennes et pontificales ont préféré mettre l'accent sur le film utilisé comme prétexte dans l'attentat. L'Iran a qualifié d'ignoble un film jugé offensant pour l'Islam qui a déjà provoqué la colère de musulmans, notamment en Egypte et en Libye. «La République islamique condamne l'insulte à l'Islam», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast qui a ajouté que le silence systématique et continu du gouvernement américain face à ce type d'actes est la raison centrale de la poursuite de ces actes. Le Vatican a aussi condamné les offenses injustifiées et les provocations contre les musulmans, tout en jugeant la violence inacceptable. Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a déploré les résultats tragiques causés par ces offenses. Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a condamné l'attaque qui montre la nécessité d'efforts conjoints de la communauté internationale, dans la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a condamné l'attaque qui montre la nécessité d'efforts conjoints de la communauté internationale, dans la lutte contre le terrorisme.