Un an après, le conflit est toujours d'actualité. La guerre entre Patrice Evra et Luis Suarez n'a pas désenflé depuis les insultes racistes proférées par l'Uruguayen à l'encontre du latéral français. Ce dimanche, le match entre United et Liverpool risque d'offrir une nouvelle fois une pluie d'étincelles. Samedi 11 février 2012, Old Trafford. Luis Suarez défile devant les joueurs mancuniens lors du traditionnel serrage de mains d'avant-match. Tout juste revenu de sa suspension de 8 matchs suite à ses propos trop colorés, «El Pistolero» ne daigne palper celle de son ennemi et dégaine son arrogance. Un comportement qui provoque les sifflets d'un stade acquis à la cause du Français et attise, s'il le fallait encore, un feu dont les braises étaient encore ardentes. Après la rencontre (2-1 pour les Red Devils), Luis se fend d'excuses qui, si elles ne semblent pas d'une sincérité folle, ont au moins le mérite de montrer que Liverpool garde la main sur les réactions de son joueur. Alors comme pour achever cette entreprise de réhabilitation, les deux clubs ont décidé d'enjoindre à leurs fans et acteurs de cesser cette guerre intestine. Un acte salutaire mais qui n'aura d'effet que si les égos de Suarez et des supporters décident de sommeiller le temps d'un match. Ian Ayre, directeur exécutif de Liverpool, aurait en effet demandé à l'attaquant de ne pas réitérer son geste (ou plutôt son absence) à l'encontre d'Evra. Un contexte de pacification qui risque de se heurter à la population d'Old Trafford. Depuis plusieurs semaines, des chants parodiant le mythique «You'll never walk alone» ont été entendus dans les travées du stade. Leur thème? Les centaines de victimes de Liverpool lors des catastrophes du Heisel et de Hillsborough. Outré, Sir Alex Ferguson a du lui-même monter au créneau pour faire cesser ces quolibets indécents et condamner les fauteurs de trouble. Le duel Evra - Suarez qui s'annonce ce dimanche à Anfield, risque donc d'agir comme un catalyseur autour de la rivalité historique entre United et les Reds.