Cette année, 750 exposants, dont 245 Algériens, sont présents A partir de demain et jusqu'à la fin du mois, vous serez plus d'un million à affluer à la Safex pour acquérir des livres. Beaucoup de nouveautés sont attendues dès demain au Salon international du Livre qui aura lieu à la Safex. Des pays qui n'ont jamais pris part à l'événement sont invités pour la première fois alors qu'écrivains, penseurs et cinéastes se sont aussi donné rendez-vous à cette exposition. Placé sous le haut patronage du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, le Salon inauguré aujourd'hui et ouvert au public demain, fait partie des événements culturels périodiques institutionnalisés par le ministère de la Culture sous la conduite de Khalida Toumi. Cette année, 750 exposants, dont 245 Algériens, sont présents. L'an dernier, ils étaient 521, soit un accroissement de 30% environ. Les exposants sont originaires de 40 pays (Angleterre, Belgique, Canada, Chili, Danemark, Egypte, France, Irak...). L'Iran y prend part pour la première fois. Comme le Salon coïncide avec le Cinquantenaire de l'Indépendance, des débats sont organisés sur l'histoire et le cinéma. Un débat est prévu autour du thème De Gaulle et l'Algérie et les négociations d'Evian. Le thème des luttes révolutionnaires à travers le cinéma et l'image sera abordé par des professionnels. Pour cela, on peut compter sur la présence de Saïd Ould Khelifa, Salim Aggar, Rachid Arfan, Sami Mohamed, Jean-Claude de Salins et Farid Benya. Pour les historiens, ce sont René Galissot et Daho Djerbal qui sont annoncés aux côtés de Zoheir Ihaddaden. «Transitions postcoloniales» et «stratégies de développement, ainsi que «la globalisation culturelle» seront abordés par Pascal Boniface, Fatma Oussedik, Rachid Tlemçani, Alain Gresh, Naceur Bourenane, Nadji Safir et Hocine Belaloufi qui est l'auteur du livre La démocratie en Algérie: réformes ou révolution. Il est fort à parier que les révolutions arabes et l'instrumentalisation de l'Islam ne seront pas absents des débats. Le fait que l'actuelle édition du Sila, dix-septième du genre, s'inscrive dans la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie est propice à ce genre d'analyses. Les organisateurs considèrent que le Salon du Livre a gagné en notoriété et en attractivité auprès de la communauté internationale du livre qui considère l'Algérie comme un marché important et à fort potentiel, et ce dans plusieurs langues et genres éditoriaux. Ce diagnostic est basé, selon la même source, sur les données relatives au taux d'alphabétisation, à l'importance de la population scolaire et estudiantine et de la formation professionnelle ainsi que le corps enseignant qui génèrent une demande «qui n'a pas encore exprimé toute sa dimension». Les organisateurs mettent le doigt sur quelques difficultés de la distribution et l'insuffisance du réseau de librairies qui contrarient la demande potentielle. On n'est pas loin de souligner également, dans un document remis à la presse par les organisateurs, que la distribution n'a pas suivi le dynamisme du secteur de l'édition marqué par la multiplication des maisons d'édition et la mise en place de mécanismes d'aide par le ministère de la Culture. Mais ces quelques craintes sont vite balayées par d'autres réalités. C'est ainsi que le Salon a accueilli lors de ces deux dernières éditions plus d'un million de visiteurs (1,2 million en 2010). En moyenne, un Algérien sur 37 environ aurait été intéressé par l'événement. Et, cette année, il est attendu une fréquentation au moins égale à cette performance. Le public aura droit à des rencontres avec les auteurs. L'une d'entre elles aura lieu avec l'auteur Fadela M'Rabet qui présentera à son public le dernier livre: La salle d'attente. En plus du français, de l'arabe et de l'anglais, le tamazigh sera une des langues dans lesquelles les livres exposés sont édités. Enjeux linguistiques, nouveaux champs de l'édition: le livre tamazigh est le thème d'une rencontre animée par Tassadit Yacine, Ahmed Boukous, Mohand Akli Haddaddou, Mohamed Saleh Ounissi et Fatma Zahra Oufara. Les préoccupations sociales des citoyens ne seront pas absentes du Salon. Les éditeurs veulent, en effet, que le sachet en plastique soit banni de l'événement. Ce qui est une manière pour les intellectuels de participer à la préservation de l'environnement. Mohand Sidi Said présente son livre Dans le cadre du Salon international du livre d'Alger, qui sera inauguré aujourd'hui, M.Mohand Sidi Said ancien vice-président du groupe Pfizer présentera, demain à 15 heures au stand de l'Enag, son livre autobiographique: L'esprit et la Molécule. Soyez nombreux au rendez-vous.