Les autorités algériennes ont affiché leur disponibilité de compléter la législation contre la torture et les disparitions forcées. Un processus très compliqué dont la mise en oeuvre prendra un temps plus ou moins long. «Au cours de ma visite, le gouvernement algérien a manifesté un certain intérêt à ratifier deux principaux traités non encore entérinés, à savoir le Protocole facultatif à la Convention contre la torture (Opcat), et la convention internationale pour la protection de toutes personnes contre les disparitions forcées», a déclaré hier la Haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies Mme Navanethem Pillay, qui a clôturé sa visite de trois jours en Algérie. Après l'adaptation de la législation nationale aux dispositions de ce protocole, les portes seront grandes ouvertes pour les organisations nationales des droits de l'homme locales puis internationales d'intervenir à n'importe quel moment auprès des cas de dépassement qui peuvent être commis dans les prisons ou les structures de services de sécurité. «Opcat est un mécanisme qui permet des inspections inopinées et régulières par des organismes internationaux et nationaux des lieux de détention», a-t-elle précisé. et d'ajouter «ceux-ci agissent comme un puissant moyen de dissuasion pour les agents de l'Etat qui pourraient autrement être tentés de pratiquer la torture ou autres formes de traitements cruels et dégradants». Elle a estimé que les droits à l'association et à la liberté de réunion est une source d'inquiétudes». En ratifiant le protocole, en plus de la convention contre la torture, qu'elle a signé en 1989, l'Algérie va renforcer sa défense contre tout retour à l'époque des années noire du terrorismes. Le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Mme Navanethem Pillay, s'est dit «rassurée» sur la volonté de l'Etat algérien d'oeuvrer à l'exercice plein et entier des droits de l'homme en Algérie, à l'issue d'une audience que lui a accordée mercredi le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.