L'Algérie vise à mobiliser l'expertise de sa diaspora scientifique et technique en Europe, notamment en France, afin de bénéficier de son savoir-faire. Ainsi, une journée de partenariat et d'affaires en faveur de la diaspora scientifique algérienne en France pour la création d'entreprises innovantes en Algérie a été organisée, hier, au Centre d'études et de recherche en information scientifique et technique (Cerist). Le point focal de cette journée est la signature d'un contrat entre les six lauréats du dernier concours organisé par le Programme multilatéral d'accompagnement à la création d'entreprises innovantes en Méditerranée (Paceim) cette année et l'agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Andrevet), placée sous la tutelle du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce contrat a pour objectif de favoriser une collaboration de tous les organismes activant au développement des réseaux d'accompagnement entrepreneurial à savoir les collectivités locales, les incubateurs et les pépinières. En effet, cette initiative est une première expérience de son genre en Algérie. Elle va permettre d'accompagner le système d'incubation. Ainsi, les six lauréats vont être accompagnés pendant 15 mois pour incubation de leurs projets vers des start-up. Ils seront pris en charge par un budget de 25.000 euros dégagé par le programme Paceim et 10.000 euros par la Direction générale de la recherche scientifique et du développement Technologique (Dgrss).«Nous ambitionnons à travers cette initiative, à renforcer les liens entre la recherche /développement et le monde économique en offrant les conditions favorables à nos universitaires pour passer de la phase recherche à la phase de créer leur propre entreprise tout en les accompagnant financièrement», a indiqué Pr. Mohamed Taibi, directeur général de l'Anvredet. Et d'ajouter: «nous sommes en train d'élaborer le troisième projet de loi sur la recherche en termes d'accompagnement et gestion des projets innovants et de solution à l'innovation des entreprises pour développer des produits, des services et des procédés à forte valeur ajoutée». Pour rappel, le Paceim est l'oeuvre d'une étroite collaboration entre l'Union Européenne, l'Institut de recherche pour le développement (IRD) en France, Marseille innovation et les acteurs de l'innovation et de la création d'entreprise au sud de la Méditerranée dont Anvredet comme représentant de l'Algérie. Celui-ci s'adresse aux ressortissants du sud de niveau master à post-doctorat désireux de créer une entreprise à vocation technologique dans leur pays d'origine tels que l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Liban, l'Egypte, la Palestine et la Syrie. Il a pour objectif de promouvoir l'insertion socio-économique des diplômés scientifiques et techniques, d'accroître l'innovation dans les pays du sud-méditerranée, ainsi que de favoriser l'innovation dans ces pays via le maillage des structures d'accompagnement autour des diasporas. Les projets sélectionnés sont deux en agriculture, deux en médecine et deux autres en technologie de l'information et de la communication: Kleeke: réification des données numériques proposé par Dr. Ismail Salhi, Valorisation alimentaire et cosmétique du cactus de Melle Hamdaoui Morgiane, Création d'entreprise pour le développement et la commercialisation des systèmes médicaux dédiés à la télémédecine du Dr. Nacera Zegadi, Entreprise système de vision intelligent, clientèle, observation de la performance (Ciclope) du Pr. Djeraba Chabane, Laboratoire d'analyse et de traitement du Dr. Hicham Messaoudi et le projet de Développement d'une plate-forme d'analyses toxicologiques basée sur la culture cellulaire (Cyto-toxicologique et Criblage) du Dr. Ghania Attik.