Les imams ont été instruits de ne pas évoquer, lors de leurs prêches du vendredi, le film contre le Prophète Mohamed, (Qsssl), encore moins, commenter les caricatures.», a fait savoir Abdallah Djaballah, lors d'une conférence, tenue hier, vendredi, à l'hôtel Meribout de Annaba. Une rencontre durant laquelle le chef du Mouvement pour la justice et le développement s'est interrogé sur la position tant des chefs d'Etats arabes que l'Algérie, qui adopte une position assez loin d'un Etat jaloux de sa religion. Il a ainsi dénoncé cette «interdiction» aux imams «de parler des caricatures du Prophète sous prétexte de préserver la stabilité du pays, devait s'écrier l'interlocuteur. Qualifiant cette passivité, parfois imposée mais «trop exagérée», notamment lorsqu'il s'agit de notre religion et de notre Prophète Mohamed (Qsssl). Ainsi, dans un discours enflammé, Abdallah Djaballah a abordé d'emblée tous les paramètres d'une agression politiquo-religieuse, car, selon lui, «le printemps arabe n'a pas apporté ses fruits, alors le lobby juif change de cap sur la religion, pilier de tout Etat arabe». L'affaire des caricatures blasphématoires du Prophète portant atteinte, non seulement à l'Islam mais surtout à toutes les religions monothéistes. «Nous condamnons fermement ces actes», a martelé Djaballah, devant une assistance nombreuse, tout en soulignant que ce film et ces caricatures traduisent la haine de l'Occident, mais, surtout, des sionistes envers les peuples musulmans. La liberté d'expression a été mise en exergue par l'homme, qu'il a qualifiée d'outrage, car elle ne respecte pas la liberté d'autrui, si elle touche aux fondements de n'importe quelle religion, comme c'est le cas pour l'Islam. Avant de conclure que ces actes condamnables sont de la pure provocation, une provocation qui n'a que trop duré. Un fait que Djaballah n'a pas omis de rappeler tout au long de son discours, avant d'appeler «tous les hommes et toutes les femmes à sortir dans la rue pour manifester leur indignation quant aux atteintes dont fait l'objet le Prophète Mohamed (Qsssl) et la religion musulmane». Le chef du Mouvement de la justice et le développement (MJD) a indiqué que cet appel n'est pas une incitation à la révolte mal placée mais «c'est pour défendre les fondements de sa religion et de son Etat, à savoir la religion musulmane et son Prophète Mohamed (Qsssl)». Et comme à l'accoutumée, le leader du MJD a critiqué les laïcs, estimant qu'il n'y a pas de salut en dehors de la religion. Par ailleurs, et dans le même sens, un appel au rassemblement est prévu, aujourd'hui, samedi, devant l'Institut français de Annaba.