Les relents de la crise née des dernières élections législatives sont toujours présents dans les rangs du FLN de Béjaïa. Cette fois-ci, c'est la kasma d'Akbou qui fait parler d'elle, non pas en raison d'un succès quelconque ou encore d'une entente pour aborder le scrutin des locales, mais pour cause de tiraillements qui ne surprennent plus personne. Dans une correspondance adressée au secrétaire général de leur parti, les militants de la kasma d'Akbou dénoncent énergiquement «la mouhafadha de Béjaïa qu'ils accusent de volonté de déstabilisation du parti localement, en lançant une structure parallèle». La colère est réelle au sein de la kasma d'Akbou et c'est loin d'être la lune de miel avec la mouhafadha dirigée toujours par l'actuelle vise-présidente de l'Assemblée populaire nationale. Mais que se passe-t-il dans les bureaux du FLN d'Akbou? Depuis l'annonce de la liste des candidats aux législatives contestée en partie, la base militante d'Akbou est désemparée. Entre les partisans du secrétaire de kasma Arezki Iskoune et ceux de l'actuelle mouhafadha, une guerre se livre au quotidien. Les partisans d'Iskoune accusent madame Fourar, membre de la direction nationale de distribuer des cartes à des militants «inconnus du bataillon», en vue de créer une kasma parallèle. S'estimant marginalisés lors des législatives, les militants FLN d'Akbou avaient dénoncé ce qu'ils qualifient de «parachutage» de candidats d'Alger et d'autres wilayas, sous prétexte qu'ils sont originaires de la commune d'Akbou. De ressentiment en ressentiment, la situation n'a véritablement pas évolué et le risque de voir le parti sombrer encore plus à l'occasion des locales du 29 novembre est plus que présent. D'où cette saisine du secrétaire général du parti pour intervenir afin de normaliser la situation. Tout en apportant leur soutien à M.Arezki Iskounen, les militants d'Akbou demandent à Belkhadem d'user de ses prérogatives pour départager les protagonistes.