En 160 pages, c'est toute une vie dédiée à aider les plus démunis qui est retracée dans L'esprit et la molécule. Mohand Sidi Saïd, ancien vice-président du groupe Pfizer, a présenté, vendredi, au stand de l'Enag, son livre autobiographique L'esprit et la molécule. Le sous-titre du livre est plus explicite sur les intentions de l'auteur puisqu'il parle d'une radioscopie de l'industrie pharmaceutique. L'auteur revient sur les différentes étapes qu'il a franchies au sein de la hiérarchie de Pfizer, devenu au fil du temps un géant de l'industrie pharmaceutique produisant de nombreux types de médicaments. Sa contribution à cette aventure réside dans le fait qu'il a occupé le poste de vice-président du groupe. Il s'y est distingué par ses qualités de manager à l'écoute des acteurs de la société civile, des chercheurs et des utilisateurs. Il est présenté comme une personnalité influente au sein du groupe qu'il parviendra à ouvrir sur la diversité. C'est ce qui lui a permis d'imprimer une touche d'humanisme à l'industrie pharmaceutique. Tout au long de ses 40 ans de carrière, il n'a pas cessé de concentrer son intérêt et son action sur la disponibilité des médicaments au profit des populations les plus pauvres de la planète. C'est lui qui a contribué à l'installation d'unités de production du groupe dans diverses parties de la planète. La réussite de l'homme suscite l'admiration, d'autant plus que rien ne le prédisposait à assumer des tâches aussi importantes et aussi nobles au service de l'humanité. Dans sa jeunesse, il avait pris le parti de se consacrer au droit avant que des rencontres ne le détournent vers le management dans le secteur pharmaceutique. Ses compétences, il les a acquises au prix de longues et incessantes luttes dans un milieu où l'on ne se fait pas de cadeaux. Il a su néanmoins tisser autour de lui un réseau de connaissances grâce auquel il rendit sa présence incontournable au sein du groupe. Au cours de sa carrière, Mohand Sidi Saïd a parcouru le monde en se rendant notamment en Afrique, un continent miné par d'effroyables pandémies dont celle du sida. Malgré le fait qu'il s'est retiré des affaires, son avis reste très sollicité sur les questions de la santé et du savoir en général. Il n'a eu de cesse également de propager des valeurs humanistes, essentielles selon lui, à la réussite professionnelle. Il se base sur son expérience personnelle pour faire la promotion des vertus du jugement, de la capacité à observer, à analyser et à se remettre en question. Ses préceptes dans la vie privée, il les a érigés en prérequis scientifiques, rejoignant de la sorte le chemin tracé par de grands penseurs. Il se révèle ainsi un grand cartésien avec un vif esprit scientifique ayant guidé sa méthode. Son chemin est jalonné par la constance, la persistance et le désir d'aller toujours de l'avant, comme il l'explique lui-même.