D'habitude peu disert dans les médias, Nasser Al Khelaïfi est sorti de sa réserve lors d'entretiens accordés à la presse internationale. Le président du PSG n'y cache pas son intérêt pour Cristiano Ronaldo et avoue qu'il a voulu recruter Arsène Wenger à son arrivée. Nasser Al-Khelaïfi en pleine opération communication. Le président du PSG, habituellement assez avare de déclarations dans la presse, a choisi de sortir de son mutisme pour évoquer la situation du club de la Capitale. Mais surtout rappeler combien l'ambition du club parisien allait en grandissant. Les derniers résultats sportifs, et notamment dernier, tendent à montrer que le choix de la politique de recrutement porte ses fruits assez rapidement. «Nous mettons en place une équipe pour devenir l'un des meilleurs clubs d'Europe, a expliqué au Guardian le président de QSI. Pour devenir un grand'', il faut faire signer des joueurs dès le début du projet. C'est ce que nous faisons. Evidemment, nous croyons en nos objectifs. Nous sommes vraiment convaincus que ces rêves deviendront réalité.» Au passage, le dirigeant qatari explique comment: «Il (Wenger) travaille avec nous depuis quatre ou cinq ans, a-t-il expliqué. C'est un gars fantastique et un super manager également mais il ne voulait pas quitter Arsenal. Il est très loyal à ce club.» Le premier choix d'Al-Khelaïfi n'était donc pas Carlo Ancelotti. Mais en habile communiquant, l'homme d'affaires tient à rappeler que le technicien italien n'était pas non plus un second choix: «Nous avons énormément de chance d'avoir Carlo Ancelotti. C'est l'un des meilleurs entraîneurs du monde, si ce n'est le meilleur.» Pour faire du PSG l'un des plus grands clubs de la planète, l'homme de 38 ans ne lésine pas sur les moyens. En attestent les 147 millions d'euros investis pour recruter Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic, Ezequiel Lavezzi, Marco Verratti et Lucas Moura (qui arrivera cet hiver). Interrogé par la Gazzetta dello Sport, le boss parisien en profite pour évoquer «Au début, nous négocions seulement pour Thiago Silva et puis l'opportunité Ibra est arrivée. Tout le monde le voulait. C'est nous qui l'avons finalement pris. Je le vois heureux ici. Ibra, c'est une superstar qui change l'image du club au niveau international. Nous sommes désormais crédibles aux yeux de tous. En plus, Ibra a fait exploser les ventes de maillots.» Mais le président du Paris Saint-Germain ne compte pas s'arrêter là. Dernière cible en date et pas des moindres: Cristiano Ronaldo. L'attaquant portugais, qui a fait part de son mal-être au Real Madrid il y a peu, sera peut-être un jour dans le viseur du PSG. «Quand nous voudrons Cristiano Ronaldo, nous en parlerons avec le Real Madrid», s'est contenté de rappeler Al-Khelaïfi. Les supporters parisiens n'attendent que ça.