Le Satef a décidé d'annuler sa marche annoncée pour demain. Fédérer les syndicats autonomes, tel était l'axe central de la conférence de presse animée hier par M.Sadali, coordinateur du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) pour la wilaya de Tizi Ouzou. A ce titre, M.Sadali indiquera que «l'avenir de ces syndicats est impérativement dans la conjugaison des efforts et non dans le repli corporatiste». Ainsi, le conférencier a affirmé que le Satef a déjà pris attache avec le Cnes et le Snapap, deux entités très présentes à l'université de Tizi Ouzou, en vue de créer une coordination locale des syndicats autonomes. Cela dit, le coordinateur local du Satef rappellera l'initiative qui avait été entreprise en 2001 avec la création du Casa. Une expérience qui n'a malheureusement pas fait long feu, faute d'agrément. Cette fois-ci, pour concrétiser ce projet, M.Sadali précisera qu'il faut d'abord structurer les noyaux locaux avant de mettre en place une instance nationale, c'est-à-dire la charrue avant les boeufs, comme c'était le cas avec les expériences avortées du passé. Cela dit, cette fédération sera dotée d'une charte syndicale et d'un plan d'action commun qui s'articuleront autour de la défense des libertés syndicales et de la sauvegarde de l'école publique. Interrogé sur l'épineux problème de l'agrément, le porte-parole local du Satef répondra: «Cette fois, nous n'allons pas attendre l'agrément de la tutelle, mais nous l'imposerons à travers les données du terrain.» Abordant la grève du Cnapest, M.Sadali jugera la mobilisation des PES d'historique, mais précisera que «des erreurs tactiques flagrantes ont été commises, ce qui a mené cette grève vers une impasse. Or, aujourd'hui, la reprise est forcée et non décidée par le Cnapest.» Pour lui, «le Cnapest a raté une issue honorable lors de la hausse des salaires. A ce moment, il fallait capitaliser l'action et préserver le capital syndical.» De ce fait, Sadali constatera un glissement dans les revendications du Cnapest en passant du volet socioprofessionnel puis à la demande d'agrément, et enfin, à la levée des sanctions. «Tout cela pour aboutir à deux mois de retard dans la scolarité des élèves, des enseignants radiés et une école publique plus que jamais dans le marasme», a-t-il déclaré. Par ailleurs, le Satef a décidé d'annuler sa marche annoncée pour demain, et ce, après la reprise des cours décidée par le Cnapest et la levée des sanctions contre les enseignants.