“Le système ne tolère pas les voix discordantes. Il n'acceptera jamais une force syndicale qui fera concurrence à l'UGTA”, a déclaré Salem Sadali, coordinateur du Satef au cours d'une conférence de presse animée, hier, à Tizi Ouzou. Le Satef reproche au pouvoir d'avoir toujours fait la sourde oreille aux pulsions de la société. “On n'a jamais voulu écouter les cris de détresse des travailleurs, à chaque fois que le pouvoir intervient dans une situation conflictuelle”. Pour l'organisation de Arab Azi, la conjugaison des forces syndicales autonomes autour d'une plate-forme de revendication et d'un plan d'action commun est la seule alternative à même de faire fléchir le pouvoir et d'assurer la pérennité de la pratique syndicale autonome. Sur un autre volet, le conférencier a dénoncé l'exclusion des syndicats autonomes de la tripartite gouvernement, UGTA et patronat. Abordant le mouvement de protestation du Cnapest, il a estimé : “Des erreurs tactiques flagrantes ont été commises au point de mener la grève vers l'impasse.” Il condamne au passage l'attitude du ministère du Travail qui a refusé l'agrément au Cnapest. Se plaisant dans sa position “neutraliste”, le Satef estime que “le combat syndical a été déplacé vers une arène politique minée”. M. Sadali a annoncé, par ailleurs, l'annulation de la marche du Satef prévue demain à Tizi Ouzou. Cette action avait été décidée en guise de soutien aux professeurs grévistes du secondaire. A. T.