Les prix du pétrole se repliaient mercredi en cours d'échanges européens, pénalisés par les inquiétudes persistantes sur la zone euro et par le renchérissement du dollar. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,35 dollars en milieu de journée, en baisse de 1,10 dollar par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 69 cents, à 90,68 dollars, après être descendu en début d'échanges européens à 90,33 dollars, son plus bas niveau depuis près de deux mois. «La nouvelle escalade de la crise de la dette dans la zone euro, avec les violentes manifestations en Espagne contre les nouvelles mesures d'austérité », mais aussi la grève générale agitant la Grèce, « a assombri une fois de plus le moral des marchés financiers, et mis les prix du baril sous pression », observaient les analystes de Commerzbank. Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a par ailleurs indiqué, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt, que son institution refusait une restructuration de la dette grecque qu'elle détient, ravivant les incertitudes sur la situation financière d'Athènes. En outre, la réticence de l'Espagne à faire appel à un programme de sauvetage global, après l'aide accordée en juin par Bruxelles pour ses banques, contribuait à attiser la nervosité des investisseurs, alors que le pays s'est enfoncé encore davantage dans la récession au troisième trimestre. Outre les inquiétudes sur la zone euro, qui alimentaient les craintes sur la vigueur de la demande mondiale de brut, la nette appréciation du dollar face à un euro affaibli rendait encore moins attractifs les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises. Enfin, le marché pétrolier se montrait prudent à quelques heures des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) qui devraient faire état d'une hausse de 1,1 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 21 septembre. Les stocks d'essence sont attendus en hausse de 200.000 barils et les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en augmentation de 700.000 barils.