Les gouvernements algérien et français sont d'accord pour établir un groupe de liaison intergouvernemental qui identifiera les secteurs stratégiques de collaboration. Les hydrocarbures, l'agroalimentaire, l'énergie renouvelable, le commerce et l'investissement sont les quelques domaines de partenariat entre l'Algérie et la France qui sont appelés à être boostés. Tous ces domaines ont donné à des échanges entre la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, et des officiels ainsi que des entrepreneurs algériens. La ministre a achevé sa visite de deux jours à Alger par une rencontre avec le ministre du Commerce, Mustapha Benbada qui a annoncé mardi que les deux pays signeront dans les prochains mois un mémorandum d'entente pour la mise en place d'un cadre général pour le partenariat dans le domaine commercial. Ce mémorandum englobera tous les traités et conventions bilatéraux signés auparavant entre les deux pays. En vertu du mémorandum, il sera procédé au renforcement des capacités algériennes puisque le pays bénéficiera de l'expertise française dans plusieurs domaines comme le projet optimexport pour le renforcement des capacités d'exportation des petites et moyennes entreprises et le soutien au Laboratoire national d'essais. L'Algérie bénéficiera également de l'expérience française en matière d'organisation des marchés et de contrôle de la qualité. A son arrivée à Paris, la ministre française a plaidé hier pour l'instauration d'un dialogue permanent entre les deux pays afin d'initier une nouvelle étape pour les relations commerciales bilatérales. «Je veux que la destination Algérie devienne une évidence pour les entreprises françaises et que la France attire des investissements algériens. Il nous faut mettre en place un cadre de confiance partagée», a-t-elle dit. La France insiste sur le fait que ces entreprises sont le premier fournisseur et investisseur (hors hydrocarbures) en Algérie mais que cela ne les empêche pas d'être à l'écoute des besoins et attentes de leurs clients et partenaires et rester mobilisées pour préserver et conquérir de nouveaux marchés. Pour la ministre française, l'Algérie est une «terre d'investissements, d'échanges, de croissance et de partenariats durables et solides». Ces questions ont été abordées par la ministre lors de son entretien avec Cherif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Les deux gouvernements sont d'accord pour instaurer un dialogue permanent sur les sujets commerciaux par l'intermédiaire d'un groupe de liaison intergouvernemental qui identifiera les secteurs stratégiques de collaboration comme l'agroalimentaire, la coopération technique et les projets concrets à mettre en oeuvre. Auparavant, il est prévu l'organisation d'un forum d'entreprises franco-algérien en 2013, principalement ciblé sur les PME afin d'encourager les courants d'affaires et les relations directes entre secteurs privés. Les deux parties ont également convenu de favoriser la colocalisation des activités économiques entre la France et l'Algérie afin que les projets d'investissements soient profitables aux deux économies en termes d'emplois. La France n'est pas seule à convoiter le marché algérien car la concurrence chinoise pointe à l'horizon. Mais l'espoir est grand que la visite de François Hollande en Algérie puisse aboutir à des solutions pour limiter les dégâts.