«Le petit écran a étendu les frontières du village et du quartier à la dimension du globe.» de Hervé Bourges Extrait du Les Dossiers de l'Audiovisuel La chaîne France 5 diffusera ce soir le documentaire L'Algérie à l'épreuve du pouvoir, produit par Hervé Bourges et réalisé par Jérôme Sesquin. Ce sera sans doute le seul documentaire français célébrant le 50e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie qui sera positif pour l'image de notre pays. Ce n'est pas un publi-reportage de France 5, à l'image de ce qu'a fait le quotidien Le Monde, il y a quelques mois et qui avait soulevé un tollé dans le monde de la presse écrite. Le documentaire n'est ni produit par l'Entv, ni soutenu par le ministère algérien de la Culture. C'est juste l'initiative personnelle d'un grand ami de l'Algérie: Hervé Bourges. Un documentaire-bilan sur la politique entreprise par l'Algérie depuis l'indépendance à nos jours. Un travail qui, en principe, devait normalement être réalisé par un Algérien, mais voilà certains réalisateurs algériens font des documentaires contre l'Algérie et Hervé Bourges choisit de faire un documentaire pour l'Algérie. La seule participation algérienne à ce travail audiovisuel constructif, c'est l'apport de la jeune et dynamique société de production Libre Image, de Boualem Ziani, et Mohamed Latrèche, qui se sont occupés de la production exécutive à Alger. Pour monter ce projet colossal, Hervé Bourges a fait appel à son ami, le producteur à grand succès Jean-Francois Lepetit, qui avait produit des dizaines de films dont certains sont réalisés par des cinéastes maghrébins à l'image de Merzak Allouache, pour son téléfilm Bicyclette réalisé en 2001, ou encore La Faute à Voltaire d'Abdel Kechiche ou Bezness de Nouri Bouzid. Pour la production française, c'est le premier film à caractère historique et patrimonial qui retrace cinquante ans d'indépendance de l'Algérie, de 1962 à 2012, au travers d'archives inédites et de témoignages de personnalités politiques algériennes de premier plan, la plupart recueillis en Algérie à la fin de 2011 et au début de 2012. Hervé Bourges peut se vanter d'avoir été le dernier journaliste à interviewer le président Ben Bella durant plus de 3 heures. On ignore quelle sera la part réservée à Ben Bella dans ce documentaire, mais depuis sa disparition, la quote-part audiovisuelle du premier président de l'Algérie indépendante a augmenté. Bourges a été aussi le premier journaliste français à interviewer le nouveau Premier Ministre Sellal avant sa nomination comme chef de l'Exécutif. C'est un véritable coup de poker audiovisuel. Néanmoins, trois figures importantes de l'histoire post-indépendance ne figurent pas dans ce documentaire unique: l'ancien bras droit de Boumediene, le chef du gouvernement qui avait offert la liberté d'expression à la presse, en l'occurrence Mouloud Hamrouche, le leader historique de l'Algérie et du FFS, Hocine Aït Ahmed et, bien sûr l'ancien MAE sous Boumediene et président de l'Algérie durant plus d'une décennie, Abdelaziz Bouteflika. L'absence du témoignage de Bouteflika, d'Aït Ahmed ou encore de Hamrouche dans ce documentaire-bilan de 50 ans d'indépendance de l'Algérie a un peu gâché l'extase suprême de l'ancien conseiller de la Présidence algérienne juste après l'Indépendance. Pour rattraper ce blanc audiovisuel, il a meublé son documentaire par des images d'archives acquises auprès de la Télévision algérienne. Celle-ci qui n'a pas accepté de produire le documentaire, a contribué à sa manière au montage de cette oeuvre. Quoi qu'il en soit, Hervé Bourges aura un téléspectateur de marque lors de la diffusion de son doc ce soir: le Président Bouteflika. [email protected]