Une revendication que tous les candidats potentiels à la prochaine présidentielle ont formulée. Si le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Yazid Zerhouni a salué dimanche tous les amendements introduits par la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'Assemblée populaire nationale (APN), lors de l'examen de la proposition de loi modifiant et complétant la loi électorale, il n'en est pas de même de la majorité des partis politiques. Lors d'une réunion de la commission sous la présidence de M.Messaoud Chihoub, le premier policier du pays a précisé que la réaction du gouvernement est ‘'susceptible de garantir l'intégrité et la transparence de l'opération électorale''. Un optimisme qui n'engage que l'orateur estime Djamel Abdeslam du mouvement Islah qui ajoute que «ce n'est pas une Décision finale». D'ailleurs «le ministère de la Défense partage notre point du vue du moment qu'il a déclaré qu'il respectera la décision populaire» a-t-il rappelé. Un avis partagé par M.Karim Tabbou, chargé de communication au FFS qui déclare «le véritable débat n'est pas dans les modalités pratiques». Pour le plus vieux parti de l'opposition en l'absence de volonté à entamer un véritable débat «celui-ci doit être focalisé sur le rôle de l'armée». «On se demande si l'armée respectera le choix du peuple» s'est inquiété M.Tabbou avant de sommer à son tour «nous exigeons des garanties politiques et juridiques des véritables décideurs» sans pour autant définir ces derniers. Une exigence que le parti Islah a recommandée dans l'amendement de la loi électorale et que les autres partis ainsi que tous les potentiels candidats à la prochaine présidentielle ont souhaitée avant de se prononcer sur leur candidature. D'ailleurs le porte-parole du Ccdr, Abdelahk Brerhi, espère voir l'armée avoir son mot à dire à l'occasion du prochain rendez-vous. «L'armée a non seulement le devoir de veiller à la transparence de la prochaine élection présidentielle, mais elle est également gardienne du caractère républicain de l'Etat», dira-t-il, à la question de savoir quelle pourrait être l'intervention de l'institution militaire dans le contexte électoral qui s'annonce quelque peu flou. En outre M.Zerhouni a estimé que l'annulation des bureaux de vote réservés aux éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) et des corps de sécurité «influera négativement sur l'opération électorale, car un grand nombre d'entre eux ne voteront pas», soulignant que «leur annulation n'est pas nécessaire, car étant soumis aux mêmes mesures appliquées sur les bureaux ordinaires». Un argument battu en brèche par Abdelghafour Saâdi du FLN et qui estime que «c'est à la commission de décider de la justesse d'une telle demande engendrée par l'imperfection constatée lors de différentes consultations électorales organisées dans notre pays». Pour contrecarrer les partis politiques qui ne cessent d'exiger la remise des listes des électeurs aux candidats, Zerhouni n'a pas brandi un argument dont il ne s'est jamais soucié en déclarant que c'est ‘'une atteinte aux libertés individuelles et à la sécurité des personnes, étant contraire à la Constitution''. Pour ce qui est de la liste supplémentaire des représentants de partis, en cas d'absence de l'un des représentants principaux, M.Zerhouni estime «obligatoire de les remettre dans les mêmes délais que la liste principale».