Selon des informations concordantes, un groupe de jeunes délinquants aurait commis un cambriolage d'un marché non loin du commissariat du 10e arrondissement situé au Telemly. Selon les témoignages, «les auteurs ont agi durant la nuit et ont utilisé des marteaux et autres objets pour fracasser la porte d'entrée». Selon les mêmes informateurs, «les cambrioleurs ont été très bruyants au point où certaines personnes du voisinage ont été réveillées». Quoique les témoignages soient quelque peu exagérés, il demeure que le voisinage se demande comment les éléments du commissariat n'ont pas été alertés. Il est vrai que des actes similaires se sont multipliés durant ces derniers temps attestant d'une recrudescence du crime et causant l'inquiétude des services de sécurité qui, sans cesse, élaborent des stratégies aux fins de «minimiser les dégâts». Il va sans dire que la détérioration du niveau de vie et l'amplification du chômage, de l'exclusion sociale et de l'oisiveté sont des facteurs aggravants. Cela dit, il est à rappeler que durant un temps très court, pas moins de deux banques ont été dévalisées par des individus armés d'armes de poing ou d'armes d'assaut, comme cela a été le cas pour l'agence de la BDL de Béjaïa ou pour le casse de l'agence postale de Hassiba Ben Bouali. Ce dernier casse, rappelons-le, a été exécuté, selon les témoignages, par un seul individu sous la couverture d'un officier des services de renseignements et de sécurité (DRS). A ce propos, on croit savoir que «suite aux indices muets (empreintes) et aux témoignages, les services de police ont établi le portrait-robot du ravisseur qui serait un jeune d'environ tente ans qui résiderait à la Casbah». Certaines indiscrétions indiquent que «le portait a été affiché à tous les points de sortie du territoire national et qu'un mandat d'arrêt a été lancé à son encontre». Après ces actes hautement criminels, les services de sécurité tendent à créer des services spécialisés dans la recherche et l'exploitation rationnelle de toutes les informations recueillies auprès des citoyens. La sûreté de la wilaya d'Alger, plus concernée par la recrudescence du crime sous toutes ses formes a opté pour la mobilisation d'un grand nombre de policiers en civil qui viendront appuyer les équipes pédestres et les groupes mobiles anti-criminalité qui sillonnent la capitale de jour et de nuit. Une disposition qui vient, à juste titre, confirmer les propos de M.Tounsi qui a affirmé que «le terrorisme est battu mais le banditisme demeure».