La dépouille du défunt à son arrivée au Palais du peuple Le cortège funèbre va s'ébranler, après la prière du Dohr, du Palais du peuple vers le cimetière d'El Alia, en passant par la rue Didouche Mourad, le boulevard Amirouche et l'avenue de l'ALN. Tout comme le premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, Chadli Bendjedid aura droit à des obsèques dignes de son statut. Le cortège funèbre va s'ébranler, après la prière du Dohr, du Palais du peuple vers le cimetière d'El Alia, en passant par la Rue Didouche Mourad, le boulevard Amirouche et l'avenue de l'ALN. Un itinéraire symbolique qui sied au parcours révolutionnaire du défunt président. Hier, plusieurs personnalités politiques ainsi que les autorités civiles et militaires ont rendu un ultime hommage au troisième président de la République, dont la dépouille a été exposée au Palais du peuple sur les hauteurs d'Alger. Chadli Bendjedid, considéré comme l'initiateur de la double ouverture économique et politique par beaucoup d'Algériens, part rejoindre ses compagnons de lutte en ce Cinquantenaire de l'Indépendance. Le cortège accompagnant la dépouille du défunt président Chadli Bendjedid, drapée de l'emblème national, portée par des officiers supérieurs de l'ANP, s'est ébranlé en début d'après-midi du domicile mortuaire. Sous une chaleur suffocante, de hauts responsables de l'Etat, les membres du gouvernement, des personnalités politiques et historiques, ainsi que les proches du défunt se sont recueillis à la mémoire de celui qui a été à la tête de l'Etat algérien, 13 années durant (1979 à 1992). Les membres de la famille révolutionnaire, les responsables du FLN, ses proches étaient également présents au Palais du Peuple. Les premiers à se rendre sur les lieux ce sont les hauts gradés de l'ANP. Près d'une trentaine de généraux et de généraux-majors ont dû attendre près d'une heure, la dépouille de Chadli, qui ne sera exposée dans la grande salle que vers 14 heures. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a accompagné la dépouille, était le premier à se recueillir, suivi par le frère et proches du défunt. Le chef de l'Etat a récité la Fatiha du Saint Coran et signé le registre de condoléances. Juste après, ce fut au tour du Premier ministre, puis le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaïzia, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah et celui de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa. Le reste du staff gouvernemental qui était également présent derrière M.Sellal s'est recueilli tour à tour. Des personnalités politiques comme Mouloud Hamrouche, connu pour être proche de Chadli Bendjedid aux côtés d'Ahmed Taleb-Ibrahimi, l'ex-ministre des Affaires étrangères et ancien candidat à l'élection présidentielle de 1999, Lakhdar Brahimi, actuel émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie et du colonel Lahbiri, Mahieddine Amimour, ainsi qu'Ali Haroun et Réda Malek, Saïd Abadou, Mohamed Chérif, le ministre des Moudjahidine Chérif Abbas, s'étaient aussi recueillis à la mémoire du défunt. Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du RND et Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN, étaient aussi parmi les présents. Par ailleurs, une foule de citoyens anonymes s'est amassée devant la rentrée du Palais du peuple pour rendre un ultime hommage à l'ancien président de la République. D'autres responsables civils et chefs de partis politiques se sont également recueillis devant la dépouille de l'ancien chef d'Etat. Les funérailles officielles sont prévues, cet après-midi au carré des Martyrs du cimetière d'El Alia, où sont enterrés ses prédécesseurs, Houari Boumediene (1965-1978), le premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella (1962-1965), décédé en avril 2012, et son successeur Mohamed Boudiaf, assassiné en juin 1992. Chadli Bendjedid est décédé à Alger à l'âge de 83 ans des suites d'un cancer. Un deuil de huit jours a été décrété.