L'ancien président de la République, Chadli Bendjedid, décédé samedi dernier à l'âge de 83 ans des suites d'une longue maladie, sera inhumé ce lundi après la prière du Dohr au Carré des Martyrs, au cimetière d'El Alia à Alger. Le cortège funèbre s'était ébranlé dimanche du domicile mortuaire vers le Palais du peuple où un ultime hommage a été rendu au défunt. Ainsi, de hauts responsables de l'Etat, des membres du gouvernement, des personnalités politiques et historiques, ainsi que les proches du défunt ont rendu un dernier hommage à l'homme qui a assumé les fonctions de chef de l'Etat de 1979 à 1992. Au Palais du peuple, ils étaient des centaines, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, à affluer individuellement ou par groupes au Palais du peuple où était exposée la dépouille mortelle de Chadli Bendjedid, drapée de l'emblème national. Dans une ambiance de deuil et de recueillement, des personnalités historiques, des moudjahidine, des chefs de partis politiques, des compagnons du défunt durant la guerre de libération nationale et après l'indépendance, mais aussi des citoyens anonymes, ont tenu à se recueillir sur la mémoire du 3e président de l'Algérie indépendante. Ils ont tous été unanimes à dire que l'Algérie a perdu en la personne de Chadli Bendjedid une figure de proue qui a su marquer l'histoire du pays, aussi bien pendant la guerre de libération nationale qu'après l'indépendance. Plusieurs citoyens, approchés, ont tenu à faire part de leur tristesse en ces moments douloureux pour l'Algérie, soulignant que le défunt président «a toujours agi pour l'intérêt suprême de la nation et le bien-être des citoyens ». Ils ont également salué son «parcours de militant, son sens élevé de responsabilité et sa contribution pour l'édification de l'Etat algérien ». Auparavant, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s'était recueilli à la mémoire du défunt président Chadli Bendjedid. Le chef de l'Etat a récité la fatiha du Saint Coran et signé le registre de condoléances.