Le faux pas enregistré à domicile lors de la dernière journée de la phase aller plonge le club le plus populaire de Béjaïa dans une crise de plus. En effet, contre toute attente, Harouni acculé par les supporters, a officiellement démissionné de son poste d'entraîneur en chef, chose que nous confirme Zahir Bennaï, le boss des Crabes. «Effectivement, Harouni est démissionnaire, il nous l'a fait savoir à la fin de la rencontre face à Bousaâda. On ne pouvait pas refuser sa démission. Pour pallier le départ de Harrouni, nous sommes en contact avec deux entraîneurs». On apprend de sources bien fondées qu'il s'agit de Merzekane, ex-coach des Crabes qui a réussi l'accession et Azeroual. Si pour le premier la piste est à écarter puisqu'il a opté officiellement pour l'USMH, le second prendra sa décision avant la fin de la semaine en cours. L'adjoint de Harrouni, Djelloul Medas prend les commandes malgré la décision de s'en aller lui aussi. Rencontré lundi, en marge de la séance d'entraînement, il nous a déclaré: «Si je suis encore là, c'est pour assurer la continuité. C'est une réponse à un appel du devoir et du coeur car le MOB est ma deuxième famille. J'ai passé toute ma jeunesse au sein de cette équipe. J'estime que je n'ai pas le droit de laisser tomber mon club dans cette situation. Pour le moment, je temporise en attendant la désignation d'un nouvel entraîneur. La direction du club doit régler pas mal de problèmes afin de remettre le train sur les rails». Ainsi, comme première mesure prise pour faire baisser la tension, le président Benaï nous a appris qu'il a régularisé la situation financière des joueurs qui ont touché la première tranche de la prime de signature. En attendant la nomination d'un nouvel entraîneur, la direction du MOB renonce à Bentayeb du NAHD et Ali Moussa du CRB, mais piste deux joueurs de l'USBiskra, Samir Amaouche et Benacer. Toujours est-il que le doute et l'inquiétude s'installent désormais au sein de la famille mobiste, pour qui la relégation en régionale serait un cauchemar. Ainsi, la balle est dans le camp des dirigeants qui sont appelés à faire beaucoup d'efforts durant le mercato pour redresser la barre et éviter le purgatoire.