Béjaïa vit à l'heure des prochaines élections Seuls les partis à fort ancrage sont sûrs de figurer parmi les partants mais pas sur la totalité des 52 communes que compte la wilaya. De toutes les formations politiques en lice pour les élections locales du 29 novembre, aucune n'a réussi le pari de présenter des listes à travers les 52 communes que compte la wilaya de Béjaïa. C'est le premier constat valable et faisable au lendemain de la clôture de l'opération de dépôt. Le FFS arrive en tête avec 51 listes, suivi de près par le FLN avec 47 listes, le RCD avec 35, le RND avec 32 et le MPA avec 15 listes. Seules ces cinq formations ont pu cumuler plus de 10 listes communales, sur les 20 autres partis concurrents à Béjaïa. Les 15 restants ont tout juste pu couvrir plus dix communes et moins. Huit listes concourront pour l'Assemblée populaire de wilaya, dont une indépendante, drivée par le présent sortant de cette assemblée. Ce transfuge du FFS risque de brouiller les cartes du parti d'Ait Ahmed ouvrant ainsi la voie au Front de libération nationale qui a misé sur un militant bénéficiant d'une grande sympathie à Béjaïa, en l'occurrence Me Sadji. Le FFS sera absent à Ighrem. Le FLN ne postulera pas notamment à Tazmalt où Samil Mira opère un retour gênant pour bien des partis. Il ne le sera également pas dans les communes de Boudjellil, Chellata, Feanaïa, Aït R'zine. On en est encore à des chiffres provisoires. La liste officielle des partants ne sera connue que dans dix jours. Le délai que se réserve l'administration pour éplucher les dossiers de toutes les candidatures. Là aussi il faudra s'attendre à des rejets voire des annulations de listes. En attendant, il faut relever le recul des formations politiques en matière d'ancrage. La collecte des candidatures n'était pas de tout repos. Si certaines formations ont eu tout le mal du monde à choisir les candidats, à l'image du FLN et du FFS, les autres n'ont pas cessé de quémander des postulants. Le quota féminin aura été le handicap le plus rencontré à côté du désintéressement populaire pour ces joutes. Au sein du FLN, certaines listes ont été contestées, à l'image de la liste APW, dont l'actuelle parlementaire s'en lave les mains. Confectionnée sans leur présence, nous ont -ils affirmé, cette liste pêche par une représentation déficiente. Les régions, comme El kseur, Tichy, qui sont derrière la victoire du FLN aux législatives, ont vu leurs représentants occuper le bas du tableau. Difficilement mais sûrement, les partis politiques ont été finalement au bout de leurs peines. Les listes établies sont en phase de validation au niveau de l'administration. Pour l'APW, seuls les partis à fort ancrage ont pu constituer des listes et figurer parmi les partants. Le même classement est valable au niveau des communes. Si le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), confirment leur remontée par une présence conséquente, le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) opèrent eux aussi un retour même si c'est à titre de souhait, notamment pour le RCD. Ces deux partis ont connu un recul lors du dernier scrutin des locales. Les Islamistes sont absents à ces joutes électorales. El Islah et EnNahda ne seront pas sur la ligne de départ. Au chef-lieu de la commune, la bataille sera rude entre le FLN, le FFS et le RND. Connaissant le tribalisme qui mine la commune de Béjaïa, la course connaîtra vraisemblablement d'autres invités, dont le PT drivé par le vice-président sortant Allaoua Mouhoubi. Il est l'un des élus sortants à être reconduits sur la liste de son propre parti. Il en est de même pour Hamid Meraouni, un vice-président sortant, sur lequel le parti de Belkhadem a jeté son dévolu. Le nomadisme politique s'est révélé au RND qui a misé sur un transfuge du RCD en l'occurrence Karim Chekkal.