Ce sont au total 246 listes qui seront en lice avec les communales. Le Front de libération national opère un retour spectaculaire à l'occasion du scrutin partiel du 24 novembre prochain. Il est en effet, le seul parti politique à réussir le pari de constituer les listes dans presque la totalité des 512 commune que compte le wilaya de Béjaïa. Le FFS le suit derrière avec 48 listes, soit une absence dans quatre communes. Incontestablement, c'est le RND et ses 37 listes qui constituent son challenger. Le RCD semble vivre ses heures les plus dures en ne réussissant qu'une présence dans 33 communes; du jamais vu même au lendemain de la naissance de ce parti sur lequel la génération post-indépendance avait fondé bien des espoirs. Des chiffres qui supposent un changement aussi bien dans la carte politique de la région que dans les comportements citoyens. La crise qui aura duré quatre ans aura finalement été pour beaucoup dans cette situation que l'urne pourrait confirmer sans grand changement. A l'exception du FLN, qui se voit privé de la course à Tibane, Toudja et Aokas ainsi que le FFS qui n'a pu être présent dans quatre communes, dont Boukhelifa, Chemini, Feraoune et Derguina, le reste des formations politiques souffre le martyre pour ficeler les dossiers de candidatures. Ils n'ont réussi à confectionner des listes que dans 37 communes sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa. La surprise vient, cependant du RND d'Ouyahia avec 37 listes dépassant de quatre communes le parti de Sadi, qui donne l'impression de boiter. Mais la nouveauté chez le RND reste au-delà de cette présence qui reste une première dans les annales du parti, ces nombreuses femmes inscrites sur des listes communales et celle de l'APW. Avec ses 37 listes, il constituera le challenger immédiat du parti de Belkhadem lors de ces joutes électorales. Si du côté du FFS, ce recul est expliqué par des frictions et des malentendus nés de la volonté des uns à reconduire les listes présentées en octobre 2002 pour plus d'efficacité dans la gestion et celle des autres qui veulent l'alternance. Chose qui se vérifie d'ailleurs au niveau de certaines localités comme Akbou et Béjaïa. Dans cette dernière commune, on croit savoir que la liste conduite par le président de l'APC sortant, M.Rachid Chabati, est sujette aux rumeurs les plus folles faisaient état, hier, de son remplacement par un autre qui bénéficie de l'appui de la direction nationale du parti. Une information impossible à vérifier pour l'instant. Dans la majorité du reste des communes, ce sont les listes sortantes qui ont été reconduites à quelques éléments près, ceci pour plus d'efficacité dans la continuité dans la gestion des affaires locales, laisse-t-on entendre chez le parti d'Aït Ahmed. Ainsi, la perche tendue par Zerhouni n'aura finalement servi à rien puisque la même situation reste de vigueur concernant certaines formations politiques dont l'ancrage dans la région a été de tout temps au plus fort. Les cas du RCD et du FFS, censés en principe ne pas faire face à ce genre de problème, sont édifiants en soi. Le déficit de militants et de cadres qui ont tiré leur révérence malgré eux, plutôt poussés sur la voie de garage ou à la démission par suite de déception, donne déjà ces premières conséquences. Le RCD est le parti qui semble souffrir le plus de cette situation. Il reste absent principalement dans la vallée de la Soummam, considérée jusque-là comme son fief. Le RCD n'a pu constituer de listes à Ouzellaguen, Akbou, Aït R'zine, Tazmalt, Beni Mlikèche, Boudjellil, etc., soit 20 communes. Le MSP a choisi de briguer un mandat dans 6 communes avec l'APW. Ce sont au total 246 listes qui seront en lice avec les communales tandis que pour l'APW, 13 listes de partis politiques et une liste indépendante se livreront bataille le 24 novembre prochain.