L'ambassadeur d'Irak à Alger a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et son attention a été fermement appelée sur le manque de coopération de son pays sur la question des ressortissants algériens détenus en Irak, a indiqué le porte-parole du MAE, Amar Belani. Il confirme que l'ambassadeur a été convoqué jeudi au ministère. Il lui a été également rappelé ses précédentes rencontres avec le directeur de la protection des nationaux à l'étranger au MAE, ainsi que les différentes demandes officielles de visite consulaire à des ressortissants algériens détenus conformément aux conventions internationales et qui sont restées sans suite. Les demandes algériennes ont été instamment réitérées à cette occasion, notamment en ce qui concerne le droit de visite consulaire et l'obtention rapide des détails du déroulement des procédures judiciaires, «afin de nous assurer des normes applicables censées garantir le droit de nos ressortissants à une défense équitable», a encore précisé le porte-parole du MAE. L'Algérie a déjà condamné mardi dernier l'exécution d'un ressortissant algérien, condamné à mort en Irak en dépit des appels pressants lancés par la communauté internationale au gouvernement irakien pour l'établissement d'un moratoire sur l'exécution des prisonniers étrangers et en dépit des nombreuses démarches officielles effectuées par l'Algérie afin de faire bénéficier les prisonniers algériens de la grâce présidentielle. Farouk Ksentini, le président de la Cncppdh a aussi réagi à cette exécution. Il s'est dit désolé de ce fait et a affirmé que son jugement n'a pas été équitable. Un Algérien et dix Irakiens, accusés et condamnés pour activités terroristes, ont été exécutés dimanche en Irak. Précisant que les prisonniers algériens en Irak étaient en contact avec lui en tant que président de la Cncpddh, Me Ksentini a déploré l'absence de justice en Irak et le non-respect du droit à la défense dans ce pays, formulant le voeu que la voie diplomatique puisse éviter ce genre de drame.