«Un service minimum sera assuré pour ne pas paralyser la capitale» Ils réclament la revalorisation de leur salaire et le départ immédiat de leur directeur général. Des dizaines de travailleurs, chauffeurs de bus, conducteurs de tramway, receveurs et mécaniciens, affiliés à l'entreprise publique de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) ont entamé, hier, une grève illimitée. Ils ont observé un sit-in devant le siège de la Centrale syndicale Ugta, brandissant des affiches et banderoles réclamant le départ du directeur général de l'entreprise et du secrétaire général du syndicat. Ils ont imputé toute la responsabilité des problèmes dont souffre l'entreprise à leur directeur général, pour cause de mauvaise gestion. Les contestataires ont dénoncé leurs conditions de travail marquées par l'absence d'affiliation à la sécurité sociale, des contrats à durée déterminée de trois ans, licenciement abusif pour cause d'activités syndicales. Ils demandent également de revoir leur salaire et leurs conditions de travail. Selon eux, «leur salaire de base est fixé à 13.000 DA alors que la loi stipule que le salaire de base des travailleurs affiliés à la fonction publique ne peut être inférieur à 18.000DA». «On a frappé à toutes les portes depuis des années sans avoir aucune réponse ni favorable ni défavorable. On en a marre», ont crié les protestataires. Le porte-parole des travailleurs grévistes, Mohamed Kherroubi, a assuré, dans une déclaration au journal électronique TSA, que «la grève se poursuivra jusqu'à la prise en charge des revendications des travailleurs, tout en affirmant qu'ils ont rencontré un responsable de la Fédération des transports, affiliée à l'Ugta, qui a cautionné leurs demandes». Toutefois, selon lui, «un service minimum sera assuré pour ne pas paralyser la capitale.»