«Nous sommes là jusqu'à la satisfaction de nos deux revendications : l'application de la convention collective dans son intégralité et la fin de la hogra sous toutes ses formes», nous a déclaré, hier, un représentant des travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain (Etusa), Aït Medjane. Des dizaines de travailleurs de cette entreprise, en grève illimitée, se sont rassemblés, hier, sur l'esplanade du siège de la Centrale syndicale, place du 1er-Mai pour exprimer ce qu'ils qualifient de «ras-le-bol» et «les conditions socioéconomiques dramatiques». «Ils sont un millier de travailleurs ici, pour protester», selon Aït Medjane. «C'est la preuve que le syndicat de l'entreprise n'est pas représentatif», selon lui. «Nous revendiquons le départ du directeur général et du bureau du syndicat d'entreprise parce qu'ils ont trahi les travailleurs», lance Aït Medjane. Une délégation composée de représentants des travailleurs contestataires a été reçue, hier, au siège de l'UGTA. L'information nous a été confirmée, hier, en fin d'après-midi par Aït Medjane. «Nous avons le soutien de la Centrale syndicale», dira-t-il. Ajoutant «Nous n'allons pas partir d'ici avant la satisfaction de nos revendications.» Ils sont 1000 à 1200 travailleurs ici, en grève, scandant le départ du DG et du bureau du syndicat de l'Etusa», lance Aït Medjane. Parmi leurs revendications, «la révision du salaire de base selon la convention collective de 1997 qui stipule qu'il ne doit pas être en dessous du SNMG, avec effet rétroactif». Le SNMG étant, actuellement, de 18 000 DA, les contestataires dénoncent le fait que plusieurs d'entre eux perçoivent un salaire inférieur à cette somme. «Il ne faut pas oublier que le salaire de base sera pris en considération dans le calcul de nos retraites», ajoutent-ils. Certains parmi les travailleurs contestataires ont exhibé des fiches de paie prouvant que leur salaire de base est inférieur au SNMG. Il y avait, hier, parmi les contestataires des chauffeurs, des conducteurs de tramway, des receveurs et des mécaniciens. Mohamed Kherroubi, porte-parole des travailleurs contestataires de l'Etusa raconte le désarroi des employés, insistant sur la révision du salaire de base en s'adressant aux journalistes présents sur les lieux.