En acceptant de répondre favorablement à la double convocation de l'équipe de France Espoirs, éliminée par la Norvège (1-0, 3-5), le talentueux mais controversé milieu de terrain de Grenade (Liga) a très certainement grillé sa dernière cartouche de porter un jour le maillot algérien. Comble du sort, l'ancien Rennais n'a même pas été aligné au cours de ces deux rencontres qualificatives pour l'Euro Espoir. On voit désormais difficilement comment Vahid Halilhodzic pourrait faire appel à un joueur qui a clairement tourné le dos à l'Algérie sans s'attirer les foudres des sélectionnés actuels qui se sont battus pour décrocher le ticket pour la CAN. Dragué depuis près de trois ans par les instances fédérales algériennes, Yacine Brahimi (22 ans) vient une nouvelle fois de balayer d'un revers de la main l'appel du pied du sélectionneur et du président de la FAF. Inscrit sur la feuille de match opposant mardi soir la Norvège à l'équipe de France Espoirs (défaite 5-3), le milieu de terrain de Grenade a vraisemblablement tout perdu pour l'instant. Eliminé avec les Bleuets du prochain Euro Espoir prévu... en Israël en 2013, l'ancien Clermontois a certainement dit adieu à une éventuelle sélection avec les Verts algériens, en prévision de la CAN 2013, à laquelle se sont facilement qualifiés les Medjani et consorts aux dépens de la Libye (1-0, 2-0). En effet, conforté dans ses choix par ce succès, coach Vahid ne devrait désormais plus compter sur un éventuel renfort de Brahimi, aussi talentueux soit-il. S'appuyant sur un groupe soudé et appliquant une discipline de fer ainsi que la méritocratie, le technicien bosniaque devrait en cas d'une arrivée (improbable pour l'heure) de Brahimi faire face à une fronde en interne. Sollicité et sondé par les médias algériens à plusieurs reprises, l'ancien Rennais a souvent joué avec les sentiments des millions de fans DZ qui rêvaient de le voir porter le maillot vert. Tantôt partant, tantôt réticent, Brahimi avait assuré en mars 2010 qu'il était «prêt à disputer la Coupe du Monde sud-africaine avec les Verts». Un aveu qui avait fait grand bruit en France, au point de susciter la colère et l'incompréhension des responsables de la DTN de la FFF qui avaient accusé leurs homologues algériens de puiser dans le réservoir des jeunes talents formés en France. Force est de constater que deux années et demi plus tard, Brahimi a bel et bien fait le mauvais choix.