Convoqué en sélection française espoirs pour disputer le match barrage pour les qualificatifs au championnat d'Europe, Yacine Brahimi a répondu favorablement à l'appel du sélectionneur français Erick Mombaerts. Brahimi a été même retenu samedi dernier sur la liste des 18, lors de la première manche qui s'est déroulée au Havre et qui s'est soldée par un score de 1 à 0 en faveur des Bleus. Le sociétaire de Grenade n'a pas été incorporé au cours de la rencontre. Il pourra toutefois le faire demain lors du match retour prévu à Oslo. En répondant présent à l'appel de la sélection française espoirs, Brahimi a esquissé de façon indirecte son avenir sportif en sélection. Il vient surtout de confirmer que sa priorité ne va pas à la sélection algérienne qui espère l'enrôler pour prendre part à la prochaine Coupe d'Afrique des nations. Une éventualité qu'écarte le joueur d'un revers de main, car sa présence avec les espoirs français confirme plutôt son intérêt à revêtir la tunique tricolore. Bien qu'il ne l'ait pas dit ouvertement, Brahimi préfère ce maillot, car même s'il n'a pas encore disputé le moindre match avec l'équipe A française, il attend sans doute un geste du sélectionneur français Didier Deschamps. Maintenant qu'il est devant le fait accompli, du moment qu'il pourra rejoindre l'équipe nationale A de France à tout moment, ce qui écarterait de facto sa probable qualification chez les Verts, Brahimi s'éloigne de plus en plus de la sélection nationale. En attendant qu'il se décide, les observateurs sont unanimes à dire que cette convocation d'un joueur pourtant évoluant dans un club modeste en Espagne n'est qu'une manœuvre des Français pour mettre la pression, aussi bien sur les joueurs binationaux que sur les responsables du football algérien. Il est clair désormais que, contrairement à Belfodil, une simple tentative algérienne de récupérer Brahimi en déposant un dossier de qualification auprès de la FIFA va susciter une réaction immédiate de la Fédération française de football, qui va sans doute envoyer une opposition écrite à la FIFA. L'on s'achemine donc vers un bras de fer FAF-FFF, à moins que les deux parties ne décident de régler le litige en coulisses, comme cela s'est fait pour Ishak Belfodil. La balle est dans le camp de Brahimi qui peut bel et bien jouer pour la sélection nationale algérienne, comme le désire d'ailleurs la FAF et le sélectionneur national Vahid Halilhodzic. Ce dernier avait d'ailleurs affirmé qu'il compte sur ce joueur parmi son effectif afin de préparer les prochaines échéances dans de bonnes conditions. “C'est un garçon pétri de qualités. J'irai le voir pour le superviser mais aussi discuter avec lui", avait indiqué le coach national lors d'une sortie médiatique. Attendons pour voir ! N. T.