Les algériens bénéficieront d'un programme apparemment favorable. A partir du moment où un tirage au sort a été effectué et que vous connaissez les adversaires que vous devez rencontrer pour le compte d'une qualification à une compétition internationale, le calendrier qui s'en suit, a-t-il vraiment de l'importance? Il y en a qui diront non, puisque de toutes les manières vous affronterez chacun de vos adversaires par deux fois en aller et retour. D'autres affirmeront qu'il faudra tenir compte de chaque paramètre, même de l'ordre des matches qui composeront la phase des qualifications. Ces derniers pourront, de ce fait, se dire que le calendrier que la FIFA a concocté pour les Verts pour l'épreuve du passage à la coupe du monde de 2006, est de ceux que l'on considère comme favorables et même extrêmement favorables. L'aventure du mondial 2006, l'Algérie l'ouvrira, chez elle, face à l'Angola, un adversaire qui ne l'a jamais battue. Cela se passera le 4 juin dans une ville à déterminer mais qui a de grosses chances d'être Alger. Fuir la capitale ne donne pas, en effet, des garanties sur l'obtention d'un résultat positif. Pour rappel, à l'occasion des qualifications du mondial de 1994, les Verts avaient aussi débuté la phase des qualifications à domicile. C'était contre la Côte d'Ivoire contre laquelle ils avaient fait match nul(1-1) à Tlemcen. Pour le mondial suivant, celui de 1998, ils s'étaient cassé les dents, d'entrée de jeu, dès les préliminaires, face aux modestes Kenyans et avaient raté le train de la seconde phase. Enfin, à l'occasion des qualifications pour la coupe du monde de 2002, ils avaient, une nouvelle fois, commencé par un match en Algérie, à Annaba précisément et avaient dû se contenter du match nul(1-1). Les deux fois, pour 1994 et pour 2002, le parcours de l'EN avait abouti à un échec. Ce qui suppose que le rendez-vous fixé aux Angolais, le 4 juin prochain devra être négocié avec succès si notre équipe nationale compte jouer un rôle plus qu'intéressant dans cette seconde phase. Encore qu'un mauvais départ ne vous condamne pas irrémédiablement. On citera en exemple l'USM Alger laquelle, en champion's league africaine, avait démarré par deux défaites de suite, dont une à domicile, avant de finir en trombe et de se qualifier pour les demi-finales. Il reste que les Verts devront mettre tous les atouts de leur côté pour bien entamer ces qualifications. Cela sera d'autant plus important que le calendrier leur propose ensuite deux rencontres consécutives en déplacement, au Zimbabwe, puis au Nigeria. Deux rendez-vous qui auront lieu en pleine période estivale mais on notera qu'au Zimbabwe, situé dans l'hémisphère sud, on sera, à ce moment, au début de l'hiver. Plus que la chaleur qui risque de perturber les organismes au Nigeria, c'est la date choisie qui pose problème puisque nous serons dans une période où les joueurs aspirent à des vacances. Cependant, les Verts iront au Nigeria en se disant que leur adversaire sera confronté au même problème puisque tous ses sélectionnés évoluent en Europe. En fait si avantage il y avait pour les algériens, il faudrait le situer dans le fait qu'ils recevront, coup sur coup, le Zimbabwe puis le Nigeria, avant de terminer cette seconde phase par un déplacement au Gabon dont l'équipe ne devrait pas poser de problème, puisqu'elle vient à peine d'être remise en selle sur la scène internationale. Il y aura, là, un beau coup à jouer comme pour la période qui les verra recevoir le Gabon, puis jouer par deux fois contre le Rwanda, considéré comme le plus faible du groupe. Ce calendrier va permettre aux structures compétentes( FAF,LNF, DTN) d'établir un programme de préparation conséquent pour les Verts. Elles devront, également, faire en sorte que la compétition nationale ne vienne pas empiéter sur ce programme. Cependant, de ce côté là, il ne devrait pas y avoir de souci : le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, ayant annoncé que la priorité sera donnée à l'EN. A partir de là, les atouts sont entre les mains du staff technique et dans les pieds des joueurs auxquels, finalement, reviendra le dernier mot.