«Je veux écrire des phrases nues, arides, sans artifices» «J'ai choisi les portraits en fonction de leur qualité technique et morale» selon les propos de Hamid Grine. Le programme Maw'id Maâ El Kalima de l'Office national de la culture de l'information (Onci) a reçu ce mardi au club des médias culturels à la salle Atlas, l'auteur et journaliste Hamid Grine afin de présenter son nouvel ouvrage «Sur les allées de ma mémoire» paru récemment aux éditions casbah. Toute une série de portraits pris sur le vif pour le quotidien Liberté. Vacillants entre coup de gueule et coup de coeur, à travers les souvenirs de l'auteur et ses humeurs. Des portraits exceptionnels, commentés non sans humour par l'auteur de«Sur les allés de ma mémoire». Hamid Grine s'est exprimé en premier lieu sur les raisons qui l'ont poussé à choisir certains portraits en dépit d'autres. Un choix qui s'est reflété par la décision de publier 100 effigies toutes aussi singulières. «j'ai choisi les portraits en fonction de leur qualité technique et morale» nous a déclaré l'auteur. «Des artistes, des ministres, des intellectuels, des sportifs et des personnes qui ont marqué par leur authenticités». L'auteur décrit tour à tour des anecdotes sur des personnalités dont l' humanité s'est éclairée à travers des situations souvent cocasses. Au sujet des critères ayant entouré la sélection le journaliste nous confiera que «certains portraits ont été évincés à cause de leur actualité dépassée et d' autres qui auront suscité des réactions négatives». Ce qui a poussé l'écrivain à se détacher de certains portraits à caractère polémique, dont l'auteur a énuméré 7 ou 8 portraits de ce type, et d'autres dont l'affection s'était opérée naturellement. En outre, l'écrivain s'est expliqué sur des personnalités qui se seraient révélées controversé «leur mal m'était inconnu» et n'importait à l'écrivain qu'une certaine «spontanéité» sous la vision de son propre témoignage. Parmi la sélection tonitruante des personnalités saisies sous la loupe de Hamid Grine, Hocine Ait Ahmed, Yasmina Khadra, Rachid Boudjedra, Aziz Smati, Azzouz Begag, Yazid.S Ahmed Ben Bella, Malek Haddad, Djamel Amrani en passant par Djamel Ould Abbas et Yacef Saidi. L'auteur a pris aussi pour exemple Nour el Hani, un magasin de glaces, et de gâteaux, situé à Val d'Hydra qui amènera l'auteur à regretter le manque d'intérêt des journalistes vis à vis de sujets alarmants liés à la qualité du service en Algérie «on considère les clients algériens comme des chiens» dénonçant le mauvais service de la restauration en Algérie, impliquant souvent des problèmes d'intoxications alimentaires et d autres problèmes de l'ordre du simple bon sens. Il sera aussi question de journalisme, un domaine auquel Hamid Grine a affirmé la nécessité «de s'interroger et d'interroger son sujet». L'écriture a été également évoquée, par l'auteur «je veux écrire des phrases nues, arides, sans artifices» et de quelle manière aborder certaines figures de la société. Sur les principales qualités humaines et les plus appréciables, chez l'auteur et journaliste, qui ont contribué à esquisser certains portraits, il citera «la loyauté et la fidélité» et «Le désir d'aimer son pays et son peuple avec son insolence, ses colères, et sa générosité», une qualité que l'auteur affectionne particulièrement, et qui l'a décidé d'une certaine façon à choisir certaines personnalités, parfois anonymes, ou dont les aspects s'étaient révélés méconnus. Sur 100 portraits, il n' y aurait que 3 personnes qui auraient remercié l'auteur, d'autres ont décidé de critiquer son travail avec une virulence condamnable. Des portraits, ponctués par de croustillantes anecdotes. Des histoires instantanées aussi, des situations ancrées dans la mémoire, de par la singularité de leurs faits et celles des personnalités que l'écrivain à côtoyées au cours de son existence. Des fresques de personnages tantôt touchants et picaresques, dans un style séduisant et raffiné a la beauté de certains êtres projetés entre l'ombre et la lumière.