Les experts suédois en sécurité routière ont exposé, hier à Alger, leur expertise technologique, et ce, lors de la journée algéro-suédoise sur la sécurité routière. Organisée par le ministère des Transports en collaboration avec l'ambassade de Suède et le Centre suédois du commerce extérieur, cette journée a été une occasion pour nouer de nouveaux partenariats entre l'Algérie et la Suède pour lutter contre l'insécurité routière. Le problème interpelle les autorités et les spécialistes ainsi que les sociétés qui offrent et développent des solutions infrastructurelles et technologiques. «Nous restons convaincus que des solutions de communication intelligentes sont essentielles pour la construction de systèmes de transport sûrs et efficaces pour les personnes et les biens, avec un impact réduit sur l'environnement». C'est ce qu'a affirmé le responsable d'Ericsson, le leader mondial des technologies et des services de communication. Ainsi, cet opérateur a proposé des solutions de transport à faible émission en carbone, l'analyse des flux de trafic pour la gestion de la mobilité, la gestion de la connectivité mobile et l'activation des services pour voitures et bus connectés. Aussi, il a offert de nouvelles technologies comme solutions telles que les systèmes de communication intelligents (ITS) et innovants pour la sécurité routière. Ces systèmes assurent une interaction étendue entre les véhicules et les conditions de circulation. Selon ce responsable d'Ericsson, le lancement de la 3G et de la 4G en Algérie reste la solution idéale pour minimiser les lourds dégâts. Les experts suédois ont présenté également l'approche suédoise de la sécurité routière et ses bénéfices ainsi que les efforts déployés en Suède en matière de sécurité routière fondés sur un texte voté par le Parlement suédois. Au cours de cette journée, il a été exposé la vision qui a guidé les réformes initiées dans leur pays en matière de sécurité routière durant les quinze dernières années. Cette vision est appelée «Vision Zéro». Elle vise à atteindre un avenir où morts et blessés graves auront disparu de la circulation routière. Celle-ci a permis de réduire de 40% le nombre de morts sur les routes en dix ans, indiquent ces experts. Les responsables algériens ont exposé la situation actuelle de la prévention des accidents et de la sécurité routière. Ainsi, la Gendarmerie nationale, la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) et la Protection civile ont expliqué les procédures à prendre en cas d'accident. Selon la Gendarmerie nationale qui assure la sécurisation de 85% du réseau routier, 9734 morts et 117 427 blessés ont été enregistrés durant les trois dernières années alors que la Protection civile a déclaré avoir enregistré 2 209 décès et 36 585 blessés en 2010 uniquement. De sont côté, la Dgsn a fait savoir que les accidents enregistrés entre 2007 et 2011 ont coûté environ 40 milliards de dinars. Certes, c'est un bilan très lourd qui avait pu être évité. La réduction du nombre d'accidents nécessite la mise en oeuvre immédiate d'un plan d'action englobant l'ensemble des partenaires. La répression a prouvé plusieurs fois qu'elle est un outil très efficace dans le système de prévention routière en imposant le respect du code de la route. Cependant, toute seule, elle reste insuffisante. Il faut qu'elle soit accompagnée d'une sensibilisation générale et d'un apprentissage du code de la route. Certes, les accidents sont souvent le résultat de l'interaction de plusieurs facteurs, notamment du facteur humain, qui reste le premier responsable des dégâts et des pertes du mauvais suivi d'état du réseau routier, du non-respect des normes sécuritaires, de l'absence de signalisation et du contrôle de véhicules.