L'obstacle numéro 1 des partis sera le spectre de l'abstention qui plane sur ces échéances Magouilles des maires, identification tardive des partis, improvisation dans les thèmes..., sont autant de signes qui renseignent sur le climat de précipitation dans lequel sera lancée la campagne électorale comptant pour les Locales du 29 novembre. C'est dans une atmosphère confuse que la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre prochain sera lancée demain. Des magouilles, des passe-droits, du business des listes font partie de ce climat général qui caractérise cette période pré-électorale. Dans plusieurs communes, les élus qui ont géré d'une manière catastrophique les affaires de la cité veulent se faire réélire en recourant à de basses manoeuvres comme celles consistant en la distribution des 100 locaux commerciaux inscrits depuis plus de 10 ans dans le programme de Bouteflika, ainsi que la distribution des logements et l'achat des voix. Des projets de bricolage sont lancés à la va-vite, de gré à gré, pour tenter de sauver un bilan négatif et, comble de l''ironie, on pousse les gens à occuper les cages des immeubles en leur promettant de bénéficier d'un logement une fois le mandat renouvelé. Sur le terrain, l'heure des choses sérieuses a sonné pour les 52 partis politiques qui ont décidé de participer à ces élections. La tâche ne sera pas une simple sinécure pour les postulants qui doivent surmonter toutes les épreuves. A commencer par la mobilisation des citoyens. La profusion de listes et de partis a créé une fragmentation jamais égalée de l'électorat. L'obstacle numéro 1 des partis sera le spectre de l'abstention qui plane sur ces échéances. Les 52 partis politiques qui seront présents avec 8 383 pour les APC et 615 pour les APW et les quelque 200 listes de candidats indépendants risquent de ne pas mobiliser la moitié des électeurs. Comment convaincre un électorat à bout de souffle? Quels discours prôner, avec quels arguments affronter les 20.673.818 personnes inscrites sur le fichier électoral et notamment les 520.128 nouveaux inscrits? Les partis et les autorités locales et administratives ne veulent pas se laisser faire et cherchent par tous les moyens à créer les conditions de participation, d'autant plus qu'aucun parti à ancrage confirmé n'a appelé au boycott des élections. Le Premier ministre s'implique Même le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est intervenu à la veille du lancement de la campagne électorale pour débloquer le conflit opposant l'administration à la Commission nationale indépendante de surveillance des élections locales (Cnisel). Cette dernière, qui a gelé l'installation des commissions communales et de wilaya, a revu sa position suite à une correspondance de M.Sellal, datée du 31 octobre 2012 où il s'est engagé à coopérer avec la Cnisel pour le bon déroulement du scrutin. Pour sa part, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a assuré, il y a quelques jours, que toutes les dispositions administratives et techniques ont été prises pour assurer le bon déroulement de la campagne électorale. A cet effet, 4313 structures, dont 2122 salles, 943 stades, 960 espaces publics et 287 autres infrastructures ont été dégagés pour les besoins de la campagne électorale, a-t-il précisé, ajoutant que 48.000 bureaux de vote dotés de deux urnes, seront mis à la disposition des électeurs pour le scrutin. Dernières retouches des partis De l'autre côté, les partis politiques multiplient les activités pour apporter les dernières retouches avant le début officiel de la campagne électorale. Ce week-end a été mis à profit par plusieurs formations. Au siège du bureau d'Alger du RCD, rue Didouche- Mourad (Alger), où se tiendra demain une conférence de presse, des réunions sont organisées presque quotidiennement. Le président du bureau, Dahmane Laker, a convoqué, avant-hier, une assemblée générale où des orientations ont été données aux candidats et des militants. Une autre réunion a été tenue, hier soir, pour finaliser. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a organisé, jeudi dernier, une rencontre des cadres de la wilaya d'Alger à l'occasion du 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954. Le Mouvement Ennahda, qui a appelé au report du scrutin, a tenu, hier, une réunion de la commission de préparations des élections de la wilaya d'Alger. Le secrétaire général du parti, Fateh Rebaï, a indiqué, dans son allocution, que les conditions des élections transparentes ne sont pas réunies en Algérie. Il a dénoncé, en outre, les abus bureaucratiques qui ont entouré la confection des listes électorales, appelant à éloigner l'administration de l'opération électorale. Le Parti des travailleurs (PT) a organisé, pour sa part, une session ordinaire de son bureau politique à Alger.